Des dizaines de corps ont été découverts près du camp militaire de Kawla, dans l’ouest du Mali, quelques jours après une vaste rafle de civils peuls par l’armée et des paramilitaires du groupe russe Wagner.
Plusieurs témoins, désormais réfugiés en Mauritanie, ont livré à l’AFP des récits glaçants de ce qui s’apparente à une exécution collective.
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« Les militaires blancs ont tiré sur nous en rafale. Je suis tombé comme les autres. Très rapidement, les militaires sont partis. Moi je n’étais pas mort, mais je suis resté couché pendant plusieurs heures. J’ai vu près de 70 corps », raconte un rescapé, rescapé d’un carnage qu’il attribue aux forces russes et maliennes après leur descente sur le marché de Sébabougou, le 12 avril. Par ailleurs, un autre homme affirme avoir échappé de peu à la mort : « J’étais dans le groupe qui est resté (dans le camp) quand les autres sont sortis pour être tués. »
Une communauté ciblée et des victimes abandonnées
Selon une organisation communautaire locale, qui préfère rester anonyme par peur de représailles, 65 personnes sont aujourd’hui portées disparues, « majoritairement des Peuls », une communauté régulièrement accusée à tort de collusions avec les groupes jihadistes. En effet, le lien entre ces disparitions et la rafle du 12 avril semble évident pour les habitants, qui témoignent d’une scène d’horreur à proximité du camp.
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« Ce que nous avons vu est terrible. Des corps, des gens tués, des civils », confie un jeune homme d’une vingtaine d’années. Malade le jour de l’arrestation collective, il a échappé à la rafle mais a retrouvé son quartier en état de choc : « Ils ont tué gratuitement des gens », dit-il à l’AFP. L’organisation locale décrit une scène macabre : « Ils ont découvert des corps éparpillés partout en état de putréfaction. Ils n’ont pu reconnaître qu’une seule personne parmi elles. »
Des accusations récurrentes contre Bamako et Wagner
Ce n’est pas la première fois que les militaires maliens et leurs alliés russes sont accusés de graves violations des droits humains. En février dernier, une vingtaine de civils avaient été tués dans le nord du pays lorsque leurs véhicules furent pris pour cible, selon des sources locales. Cependant, en décembre, Human Rights Watch dénonçait déjà les « atrocités » commises à l’encontre des civils par les forces armées maliennes et leurs alliés russes.
Lire : Burkina Faso : HRW demande une enquête sur un massacre de civils
Depuis la prise de pouvoir par la junte en 2020 et 2021, le Mali s’est progressivement éloigné de ses anciens partenaires occidentaux, notamment la France, pour se tourner vers Moscou. Le pays, en crise sécuritaire depuis 2012, est le théâtre d’affrontements entre jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique, forces étatiques et groupes armés communautaires.
Notre Afrik avec Afp
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