Le chanteur Camerounais fait savoir que le festival qui va se tenir du 18 au 24 novembre à Kribi dans le sud du Cameroun, a pour but final de mettre sur pied une librairie digitale musicale africaine.
Rassembler d’ici deux ans environ 6000 titres de musique africaine sur une plateforme est l’objectif de l’Africa Prod Fest qui se tient du 18 au 24 Novembre à Kribi. Au-delà des échanges techniques, le festival prévoit donc de poser les bases d’une librairie digitale musicale dont l’objectif est de rassembler d’ici deux ans environ 6000 titres de musique africaine variée. Blick Bassy fait savoir que cette plateforme pourrait même intégrer des éléments d’intelligence artificielle pour faciliter la sélection de musiques adaptées aux projets audiovisuels, que ce soit des films, des documentaires ou des jeux vidéo.
La première édition de l’Africa Prod Fest, festival consacré au son, au beatmaking et à la production musicale, se veut novatrice et ambitionne de rassembler et former des producteurs, beatmakers, arrangeurs, et ingénieurs du son venus de différents pays africains. Ceci afin de mettre en avant les talents locaux tout en renforçant leurs compétences et leurs réseaux.
Une professionnalisation qui urge
Le projet porté par Blick Bassy vise à résoudre une problématique commune à la scène musicale africaine. Professionnaliser les métiers du son pour faire face à la très grande majorité des autodidactes du secteur. En regroupant des experts de renommée internationale et des talents émergents, l’Afica Prod Fest espère pallier les lacunes techniques et méthodologiques des créateurs de musique de la région, tout en facilitant les échanges sur les processus créatifs et les outils utilisés dans l’industrie.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
L’Africa Prod Fest a pour objectif de renforcer l’identité musicale des pays africains, tout en favorisant la structuration de l’industrie musicale et en professionnalisant ses acteurs. Selon Blick Bassy, l’idée du Festival est née d’une réflexion sur les méthodes de formation dans le secteur musical en Afrique. « Bien que les formations se soient multipliées depuis quarante ans, le secteur reste largement informel ; pour changer cela, il est crucial de mettre en place un modèle de formation impliquant des éditeurs et des professionnels intéressés par le continent africain », a-t-il expliqué.
Espace de collaboration
Pendant sept jours, les sessions de création vont constituer les moments clés du festival, offrant aux artistes, interprètes, beatmakers et compositeurs l’occasion de collaborer en temps réel.
Lire : Douala : un parc technologique pour former 10 000 talents africains d’ici 2030
Selon Blick Bassy, le festival permet également de comparer les différents outils et méthodes de production employés par les participants qui viennent des pays tels que le Cameroun, le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire. « Par exemple, en Europe, des logiciels comme Pro Tools et Ableton sont les plus utilisés, tandis qu’ici, nous privilégions FL Studio et Cubase, moins courants à l’international ; cette diversité d’approches enrichit notre pratique et nous pousse à nous adapter aux standards mondiaux », argue le chanteur. Ces échanges vont donner lieu à une présentation des œuvres créées.
Sonia Feugap
