Devant ce qu’il perçoit comme une violation manifeste de ses droits, le parti de Laurent Gbagbo appelle à une mobilisation pacifique pour défendre la démocratie, la Constitution et le droit du peuple à choisir ses dirigeants.
Dans un communiqué publié ce 26 septembre, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation politique de l’opposition dirigée par Laurent Gbagbo, exprime son rejet catégorique de la décision prise par le Conseil constitutionnel concernant la validation des candidatures à la prochaine élection présidentielle.
Une décision jugée « injuste » et anticonstitutionnelle
Le lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu publique la liste finale des candidats admis à concourir à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025. À la grande surprise du PPA-CI, cette décision entérine, selon lui, deux faits d’une « gravité exceptionnelle » : l’exclusion de son candidat, Laurent Gbagbo, et la validation de la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, en dépit des limites constitutionnelles. Le parti qualifie cette exclusion d’« illégale » et de contraire aux engagements internationaux souscrits par l’État ivoirien.
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Dans sa motion, le PPA-CI dénonce avec virulence ce qu’il considère comme une tentative du président Alassane Ouattara de se maintenir au pouvoir au mépris de la Constitution. Il y voit une « dérive autoritaire » qui menace la démocratie et la stabilité nationale. Le parti affirme qu’un quatrième mandat est incompatible avec le texte fondamental du pays, et qu’il s’agirait en réalité d’un troisième mandat déjà illégitime.
Appel à la mobilisation démocratique
Face à ce qu’il considère comme une injustice flagrante, le PPA-CI appelle à une mobilisation citoyenne et pacifique pour défendre les principes démocratiques, le respect de la Constitution et le droit du peuple à choisir librement ses dirigeants. Il affirme qu’il utilisera tous les recours possibles, juridiques, politiques et diplomatiques, pour obtenir la réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.
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Le parti rappelle qu’une saisine a été adressée au Comité des droits de l’homme des Nations Unies, lequel a demandé à l’État ivoirien de garantir les droits politiques de Laurent Gbagbo, en vertu de l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le Conseil constitutionnel est accusé d’avoir ignoré cette recommandation onusienne.