Centrafrique : l’opposition dénonce une crise politique avant le 28 décembre

Centrafrique l’opposition dénonce une crise politique avant le 28 décembre

Lors d’une conférence de presse à Bangui, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution de mars 2016 a dénoncé un processus électoral jugé « biaisé » et « verrouillé ».

Alors que l’élection présidentielle en République centrafricaine (RCA) est prévue pour le 28 décembre 2025, le climat politique reste tendu. Ce jeudi 25 septembre, l’opposition a tiré la sonnette d’alarme, évoquant une « impasse politique » et accusant les autorités de saper les fondements de la démocratie et du pluralisme dans un pays encore fragilisé par des années de conflits.

Le BRDC dénonce un processus électoral contesté

Lors d’une conférence de presse organisée à Bangui, les responsables du Bloc républicain pour la défense de la Constitution de mars 2016 (BRDC), une coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile, ont vivement critiqué le processus électoral en cours, qu’ils qualifient de « biaisé » et « verrouillé ». Ils rejettent en particulier la candidature du président sortant, Faustin-Archange Touadéra, désormais autorisé à briguer un troisième mandat grâce à la nouvelle Constitution adoptée en 2023. Le BRDC conditionne sa participation à l’élection à l’organisation préalable d’un dialogue politique inclusif, sous la médiation d’un acteur international neutre.

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En mars dernier, le chef de l’État avait laissé entrevoir une possibilité de dialogue. Mais cette position s’est durcie en juillet lors du congrès de son parti, le Mouvement Cœurs Unis (MCU). Une première réunion a tout de même eu lieu le 2 septembre, réunissant le Premier ministre, plusieurs membres du gouvernement, des représentants du BRDC ainsi que la communauté catholique italienne Sant’Egidio, désignée par les autorités comme médiateur. Depuis cette rencontre, aucun calendrier clair n’a été fixé pour la poursuite des discussions, renforçant les accusations de « duplicité » portées contre le président Touadéra par ses opposants.

Lire : RCA : l’opposition dénonce l’interdiction de sa marche du 4 avril

L’opposition sous pression

Le dépôt officiel des candidatures à l’élection présidentielle est prévu à partir du 2 octobre, selon la commission électorale. Anicet-Georges Dologuélé, figure majeure de l’opposition et ancien Premier ministre, s’est récemment conformé à une exigence de la nouvelle Constitution. En août, il a renoncé à sa nationalité française, car la loi fondamentale en vigueur exclut désormais les binationaux de la course à la magistrature suprême.

Notre Afrik avec AFP

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