Cette mesure représente une baisse par rapport au plafond historique de 600 milliards de FCFA offert depuis la fin août aux institutions financières des six États membres de l’organisation.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a revu à la baisse ce 18 septembre 2025 son injection hebdomadaire de liquidités à destination des banques commerciales, la fixant à 550 milliards FCFA. Cette décision marque une diminution par rapport au niveau record de 600 milliards de FCFA, proposé depuis la fin août aux établissements financiers opérant dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et Centrafrique).
La réduction du montant offert intervient dans un contexte où les banques de la sous-région peinent à absorber l’ensemble des fonds mis à leur disposition. En effet, la demande effective en liquidités exprimée par les institutions financières oscille depuis plusieurs mois entre 400 et 500 milliards FCFA. Ce décalage entre l’offre de la BEAC et les besoins réels a motivé le recentrage du volume injecté.
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Retour progressif à une politique monétaire plus souple
Ce niveau de demande relativement élevé s’explique par l’assouplissement de la politique monétaire de la BEAC, amorcé en mars 2025. À cette date, la banque centrale avait abaissé son taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), taux auquel les banques se refinancent auprès d’elle, mettant fin à plus de deux années de resserrement monétaire. Cette phase précédente avait été marquée par plusieurs hausses du TIAO visant à limiter l’accès au refinancement et à freiner la progression du crédit bancaire.
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Pour accompagner le regain de la demande en liquidités observé depuis mars 2025, la BEAC avait successivement augmenté le plafond de ses interventions hebdomadaires, passant de 200 milliards à 600 milliards FCFA, un seuil sans précédent dans l’histoire monétaire de la Cemac. L’offre actuelle de 550 milliards FCFA, bien qu’en retrait, demeure significative et montre que le marché du crédit reste actif.