Âgé de 54 ans, le spécialiste en égyptologie et ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités (2016-2022) devient le premier représentant du monde arabe et le deuxième Africain à diriger l’organisation.
Le Conseil exécutif de l’UNESCO a élu, ce lundi 6 octobre, l’Égyptien Khaled El-Enany comme nouveau directeur général de l’organisation pour un mandat de quatre ans. Il succède à Audrey Azoulay, en poste depuis 2017. Âgé de 54 ans, égyptologue de formation et ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités (2016-2022), Khaled El-Enany devient le premier Arabe et le deuxième Africain à diriger l’UNESCO, après le Sénégalais Amadou Mahtar Mbow, qui a exercé cette fonction de 1974 à 1987.
Sa candidature a reçu un large soutien international, notamment de la Ligue des États arabes, de l’Union africaine, ainsi que de pays comme le Brésil, la France, l’Allemagne ou encore la Türkiye. Lors du vote, il a recueilli 55 voix, contre seulement 2 pour son adversaire, le Congolais Firmin Edouard Matoko.
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Des priorités basées sur le budget, l’efficacité et le dialogue
Face à la presse, Khaled el-Enany a annoncé vouloir entamer ses fonctions en menant, dans les 100 premiers jours, une série de consultations avec les représentants des États membres. Objectif : élaborer une feuille de route pour faire face à la réduction budgétaire attendue de 8 à 11 % due au retrait annoncé des États-Unis en 2026, et pour moderniser le fonctionnement d’une institution souvent critiquée pour sa lourdeur administrative.
La confirmation officielle de sa nomination doit intervenir lors de la Conférence générale de l’UNESCO, prévue le 9 novembre à Samarcande, en Ouzbékistan. Il prendra ses fonctions le 14 novembre 2025.
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Un profil tourné vers la culture et le dialogue international
Connu pour son implication dans la valorisation du patrimoine culturel égyptien, notamment la réouverture du Grand Musée égyptien du Caire, Khaled el-Enany est perçu comme un acteur du dialogue interculturel. Il est également salué pour son approche pragmatique et sa capacité à renforcer le rôle de l’UNESCO dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques et les défis mondiaux en matière d’éducation et de culture.
