Selon les données révélées lors de la troisième session du Conseil national du crédit (CNC), ce taux diffère de 4 % par rapport à six mois plus tôt.
Au 30 juin 2025, la dette publique du Togo représentait 65 % du produit intérieur brut (PIB), contre 69 % six mois plus tôt, selon les données révélées lors de la troisième session du Conseil national du crédit (CNC). Cette rencontre, présidée par le ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola, a souligné que le pays reste en dessous du seuil de 70 % du PIB fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), comme le rapporte Togo First.
Le ministre a salué la résilience de l’économie nationale, avec des indicateurs globalement jugés positifs. En plus d’une croissance estimée à 6,3 % pour 2025, tous secteurs confondus – notamment le tertiaire –, le secteur bancaire a connu une progression notable. Les crédits bancaires ont bondi de 22 % au cours du premier semestre, tandis que le coût du crédit poursuit sa tendance à la baisse.
Assainissement du système bancaire
Le CNC a mis en lumière les efforts en cours pour améliorer la qualité des portefeuilles bancaires. Il a aussi insisté sur la nécessité de renforcer la qualité du service client et de gérer efficacement les réclamations. Toutefois, les institutions de microfinance continuent d’afficher une certaine fragilité, appelant à des actions urgentes pour stopper la détérioration de leurs portefeuilles.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
En termes absolus, la dette publique s’élevait à 4 288 milliards FCFA (environ 7,66 milliards de dollars) à la fin mars 2025, contre 4 217 milliards en décembre 2024. Cette hausse nominale est liée au financement de projets d’infrastructures et de programmes sociaux. Toutefois, la vigueur de l’activité économique a permis de réduire le poids relatif de la dette dans le PIB.
Le FMI reconnaît les progrès en matière de gestion de la dette
Le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé le reclassement du Togo parmi les pays disposant d’une forte capacité d’endettement. Cette amélioration est soutenue par une inflation maîtrisée et un meilleur score CPIA (Country Policy and Institutional Assessment) attribué par la Banque mondiale.
Lire : Partenariat public-privé : la BAD investit 5,3 millions de dollars dans quatre pays africains
Les autorités appellent désormais à maintenir le cap, en misant sur une gestion rigoureuse de la dette, une priorisation des investissements publics et un suivi plus étroit du secteur de la microfinance.
