L’événement, organisé par le Réseau Africain IDEAS, a réuni des universitaires, des personnalités politiques et les descendants de grandes figures du panafricanisme pour réfléchir à l’avenir du continent.
Le mercredi 26 novembre, Dakar a été le cadre d’une conférence internationale centrée sur la question de l’unité africaine. L’événement a réuni plusieurs héritiers de grandes figures historiques du panafricanisme, ainsi que des acteurs engagés dans la réflexion sur l’avenir du continent.
Relancer la pensée panafricaniste
La rencontre, organisée par le Réseau africain d’International Development Economics Associates (IDEAS), a rassemblé des universitaires, des personnalités politiques et les descendants de leaders emblématiques des mouvements panafricanistes.

D’après l’Agence de Presse Africaine l’’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla a rappelé que l’objectif principal était de raviver le débat sur les voies pratiques permettant de renforcer l’unité du continent. «Le fondement du panafricanisme est simple : l’Afrique doit s’unir. Le véritable défi aujourd’hui, c’est de déterminer la méthode et le chemin à suivre», a-t-il expliqué en ouverture. Il a également mis en avant la volonté des organisateurs de créer un cadre de discussion ouvert, capable d’identifier les blocages historiques et de proposer de nouvelles pistes de convergence.
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Les héritiers des grandes voix africaines réunis à Dakar
Parmi les invités figuraient le Dr Julius Garvey, Jamaïcain et fils de Marcus Garvey, fondateur de l’UNIA et pionnier du panafricanisme moderne ; Samia Nkrumah, la fille de Kwame Nkrumah, premier président du Ghana indépendant et ardent défenseur d’une union politique africaine ; ainsi que Fidel Toé, originaire du Burkina Faso et proche de Thomas Sankara, chef d’État burkinabè connu pour son panafricanisme engagé et sa vision d’une Afrique souveraine.
Défis contemporains et nouvelles dynamiques
Les échanges ont porté sur des enjeux majeurs tels que les mutations géopolitiques, les défis de l’intégration régionale et les menaces d’une fragmentation du continent. Selon Ndongo Samba Sylla, l’évolution vers un monde multipolaire pourrait accentuer les divisions internes, ouvrant la voie à de nouvelles formes de domination extérieure. La jeunesse africaine a occupé une place centrale dans les débats : «Les jeunes portent aujourd’hui un véritable désir de panafricanisme… Dans bien des cas, les populations avancent plus vite que les gouvernements», a-t-il insisté, appelant les dirigeants à saisir cette dynamique pour renforcer l’unité politique et sociale de l’Afrique.
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Organisée sous la forme d’ateliers thématiques, la conférence s’est déroulée sur trois jours. Les contributions issues des échanges seront compilées, validées par des experts et publiées afin d’être mises à la disposition du grand public.







