Les partis politiques avaient programmé cette manifestation pour protester contre la gestion du gouvernement et les tensions sécuritaires dans le pays.
Après la suspension de leur marche prévue pour le 4 avril 2025, les dirigeants de l’opposition centrafricaine dénoncent une violation des droits démocratiques, notamment le droit de manifester. Cette décision intervient dans un contexte où les demandes populaires pour un changement se multiplient. Un porte-parole de l’opposition réagit en affirmant que « cette décision est une tentative de faire taire l’opposition et les citoyens qui réclament du changement ». « Nous continuerons à défendre pacifiquement notre droit à manifester et à exprimer nos préoccupations », rajoute-t-il.

Une contestation contre la gestion gouvernementale
Initialement prévue pour exprimer le mécontentement face à l’instabilité persistante et la gestion des affaires publiques par le gouvernement, la marche a été suspendue par les autorités en invoquant des préoccupations liées à la sécurité. Les organisateurs de l’événement, issus de plusieurs partis politiques, affirment que cette interdiction vise à étouffer toute forme de contestation.

📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Justification du gouvernement
De son côté, le gouvernement justifie cette interdiction par la nécessité de maintenir l’ordre public dans un pays toujours fragilisé par des conflits armés récurrents, notamment dans le nord et l’est du pays. Les autorités craignent que la manifestation ne dégénère en affrontements violents.
Lire : Côte d’Ivoire : des partis d’opposition unissent leurs forces au sein d’une coalition
La situation politique en Centrafrique demeure particulièrement tendue depuis les élections récentes, entachées de soupçons de fraude. L’opposition accuse le gouvernement de verrouiller le débat public et d’entraver les libertés fondamentales.