Les premiers résultats officiels provisoires, rendus publics lundi soir, révèlent que dans plusieurs communes de la capitale, notamment Kaloum, Matam, Sonfonia et Ratoma, le chef des militaires au pouvoir arrive en tête avec des pourcentages dépassant fréquemment les 80 %.
Le général Mamadi Doumbouya, à la tête de la transition en Guinée, apparaît largement en tête de l’élection présidentielle de dimanche 28 décembre face à ses huit concurrents. Les premiers résultats officiels provisoires, rendus publics lundi soir, lui attribuent une avance confortable.
Des scores écrasants à Conakry
Dans plusieurs communes de la capitale, notamment Kaloum, Matam, Sonfonia et Ratoma, le chef des militaires au pouvoir arrive en tête avec des pourcentages dépassant fréquemment les 80 %. Ces chiffres ont été annoncés à la télévision publique RTG par la directrice générale des élections, Djenabou Touré.
La tendance observée à Conakry se confirme également dans d’autres localités. À Coyah, aux portes de la capitale, comme dans plusieurs régions de l’intérieur du pays, notamment à Boffa, Fria, Gaoual, Koundara, Labé et Nzérékoré, Mamadi Doumbouya conserve une avance significative.
Un scrutin boycotté par une partie de l’opposition
Favori de cette présidentielle, le général Doumbouya bénéficie d’un contexte marqué par l’absence des principales figures de l’opposition, écartées du processus électoral. Ces dernières avaient appelé au boycott du scrutin, organisé plus de quatre ans après le coup d’État de septembre 2021 ayant renversé l’ex-président Alpha Condé.
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Une forte participation contestée
Selon les chiffres communiqués par la commission électorale, le taux de participation s’élèverait à 85 %, un élément central de ce scrutin en l’absence de candidats d’envergure. Cette donnée est toutefois vivement contestée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui affirme qu’une majorité de Guinéens a choisi de ne pas prendre part à ce qu’il qualifie de «mascarade électorale», sans avancer de statistiques précises.
Accusations d’irrégularités électorales
Plusieurs candidats ont dénoncé des dysfonctionnements. Abdoulaye Yéro Baldé a fait état de «graves irrégularités», évoquant l’exclusion de ses représentants des commissions de centralisation et des soupçons de bourrage d’urnes dans certaines zones. Faya Millimono, de son côté, a parlé de «brigandage électoral», pointant des pressions sur les électeurs et des fraudes similaires.
Lire : Guinée : une présidentielle calme avec une participation de 85%
Sécurité renforcée après le vote
Dans une déclaration diffusée lundi sur la RTG, le directeur général de la gendarmerie, le général Balla Samoura, a appelé les forces de défense et de sécurité à maintenir un dispositif renforcé jusqu’à la fin du processus électoral. Il a assuré qu’aucun incident majeur n’avait été enregistré le jour du vote.
Les forces de sécurité avaient annoncé samedi avoir neutralisé, en banlieue de Conakry, des membres d’un groupe armé accusé de menacer la sécurité nationale. Au lendemain du scrutin, des blindés et des véhicules militaires restaient visibles à plusieurs carrefours de la capitale, même si la vie quotidienne reprenait progressivement son cours normal.
Notre Afrik avec AFP
