Les organisations non autorisées sont reprochées de n’avoir pas publié leurs états financiers 2024 et ont 60 jours pour se conformer. Le nombre d’organisations étrangères concernées reste inconnu.
Les autorités nigériennes ont interrompu, la semaine dernière, les activités de plusieurs centaines d’ONG et d’associations de développement, locales comme étrangères, selon des informations confirmées jeudi par des sources gouvernementales. Le régime avait déjà interdit l’activité de plusieurs organisations, nationales ou internationales. En janvier, le général Toumba affirmait que «de nombreuses ONG entretiennent des liens avec des partenaires qui cherchent à nuire au pays», allant jusqu’à évoquer un soutien fourni, selon lui, à des groupes armés.

Des exigences administratives strictes
Les ONG n’ayant pas reçu l’aval du ministère sont accusées de n’avoir pas publié leurs états financiers 2024 au Journal officiel. Elles disposent désormais de 60 jours pour se mettre en conformité. Le nombre exact d’organisations étrangères touchées n’a pas été communiqué. Selon les données officielles, le Niger compte 4 122 ONG et associations de développement, dont 332 internationales, ayant mobilisé plus de 250 milliards de francs CFA (environ 380 millions d’euros) en 2024.
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Un contrôle renforcé du secteur associatif
À la fin janvier, le ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, avait annoncé un renforcement du suivi et de l’encadrement des organisations humanitaires et de développement. La semaine dernière, seules une centaine d’entre elles, sur plus de 4 000 recensées dans le pays, ont été autorisées à poursuivre leurs interventions, celles-ci ayant respecté les nouvelles obligations administratives.
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Jeudi, le général Tiani a de nouveau accusé la France de chercher à « déstabiliser » le Niger, engagé dans un conflit contre plusieurs groupes jihadistes. «La guerre que nous menons est totale, et elle est voulue par la France et son président Emmanuel Macron», a-t-il déclaré devant des troupes stationnées dans la région de Diffa, dans le bassin du lac Tchad, où sévissent Boko Haram et l’Iswap.
Notre Afrik avec AFP







