Selon le ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, le budget 2026 reflète la vision du président Oligui Nguema d’un modèle économique renforcé, axé sur des secteurs essentiels.
Le ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, a récemment lancé les auditions parlementaires sur le projet de loi de finances pour l’année 2026. C’est devant les députés de l’Assemblée nationale de la Transition sortante, réunis au Palais Léon-Mba le 17 octobre 2025, que le ministre a présenté ce texte stratégique, premier exercice budgétaire sous la 5ᵉ République.
Le gouvernement propose un budget de 7 233,3 milliards de francs CFA, marquant une hausse significative par rapport aux 4 204,9 milliards FCFA prévus en 2024. Cette augmentation reflète la volonté de rompre avec le passé et d’amorcer une nouvelle dynamique économique, axée sur la performance et le développement durable.

Une refondation économique au cœur du projet présidentiel
Présenté comme un outil de transformation, le budget 2026 s’inscrit dans la vision portée par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Selon les autorités, il s’agit d’un « budget de refondation », qui vise à mettre en place un modèle économique plus efficace, centré sur des secteurs jugés essentiels : énergie, eau, infrastructures, agro-industrie, éducation et santé.
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Lors de la présentation du projet, le ministre Oyima a souligné la nécessité de rompre avec les pratiques budgétaires permissives du passé. Plusieurs réformes structurantes sont prévues : la suppression des subventions sur le carburant, jugées insoutenables, le maintien des aides sur le gaz domestique et la farine de blé, pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, la mise en place de la contribution foncière unique (CFU) pour élargir l’assiette fiscale, la création du Compte unique du Trésor, avec fermeture progressive des comptes de l’État dans les banques commerciales, afin d’assurer une meilleure traçabilité des finances publiques et l’affectation exclusive des emprunts aux projets structurants, avec obligation d’étude préalable et de garantie de financement.
Vers un budget performant, transparent et sanctionnable
Henri-Claude Oyima a insisté sur la nécessité pour l’État de se doter d’un instrument budgétaire clair, mesurable et axé sur les résultats. Le budget devra intégrer des indicateurs de performance publique, accompagnés de mécanismes de sanction en cas de résultats insuffisants. L’objectif est d’assurer une meilleure efficacité de la dépense publique et d’orienter les investissements vers des secteurs productifs.
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Le projet de loi s’aligne également sur les Objectifs de développement durable (ODD), avec une priorité donnée aux investissements dans l’éducation, la santé, les infrastructures et la création d’emplois. Le gouvernement entend ainsi poser les bases d’un développement inclusif, responsable et durable.