Cette déclaration du RHDP fait suite à l’intervention de l’ex-président Laurent Gbagbo, qui a appelé à s’opposer à une possible candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.
À l’approche du scrutin prévu le 25 octobre, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire a critiqué, mercredi 20 août, l’opposition qu’il accuse de « créer un climat de tension » et d’adopter une « stratégie de déstabilisation ». Ces accusations interviennent après les déclarations de l’ex-président Laurent Gbagbo, qui a appelé à s’opposer à une éventuelle candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.

Une semaine auparavant, les deux principaux partis d’opposition, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) dirigé par Laurent Gbagbo, et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) sous la houlette de Tidjane Thiam, avaient organisé des manifestations pacifiques rassemblant plusieurs milliers de personnes pour dénoncer la volonté du président Ouattara de briguer un nouveau mandat.
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Appel au calme et avertissements
Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a déclaré que ces mobilisations avaient pour unique objectif « d’attiser les tensions » et de préparer les militants à des actions plus radicales. Il a ajouté que l’opposition avait choisi de « suivre une voie dangereuse menant au chaos ». Le porte-parole du RHDP a également averti que « l’État ne laissera pas déstabiliser le pays » et a appelé à « la sérénité et au respect du calendrier électoral », affirmant que le vote se déroulera comme prévu en octobre.
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Au cours du mois de juillet, le président sortant Alassane Ouattara a confirmé sa candidature pour un quatrième mandat, estimant que la Constitution actuelle le lui permet. Bien que la loi fondamentale ivoirienne limite théoriquement à deux le nombre de mandats présidentiels, le Conseil constitutionnel a statué en 2020 que la révision de la Constitution en 2016 remettait à zéro ce compteur, décision contestée fermement par l’opposition.
Notre Afrik avec AFP