Selon les autorités, cette décision est motivée par le fait que, depuis plusieurs années, des bandes de jeunes, souvent drogués, terrorisent la capitale et d’autres villes congolaises, se servant de motos et de machettes pour commettre vols, agressions et meurtres.
Dans le but de renforcer la sécurité et de mieux contrôler les produits dits « sensibles » au Congo-Brazzaville, le gouvernement a informé les opérateurs économiques de la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de l’importation de toutes catégories de motos et de machettes.
Depuis plusieurs années, des bandes de jeunes âgés de 15 à 30 ans, souvent sous l’effet de drogues, terrorisent les quartiers de Brazzaville et d’autres grandes villes congolaises. Armés de machettes et d’autres armes blanches, ils agissent aussi bien de jour que de nuit, se déplaçant à moto pour commettre vols, extorsions, agressions et meurtres.

Une mesure controversée
La suspension de l’importation de motos et de machettes est applaudie par certains citoyens. Mais pour Trésor Nzila Kendet, juriste et critique du pouvoir, cette décision est « incompréhensible ». « Ce qui surprend, c’est que les autorités semblent incapables d’établir un lien direct entre la vente de motos et de machettes et la criminalité urbaine », déplore-t-il à nos confrères de TV5 Monde Info.
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Les impacts sur les zones rurales
Si les motos sont parfois essentielles pour circuler dans des quartiers enclavés de Brazzaville, elles sont surtout indispensables en milieu rural. Sans elles, l’acheminement des récoltes et le transport des personnes vers les routes principales deviennent très difficiles. La machette, quant à elle, reste un outil vital pour la vie quotidienne des foyers ruraux : elle sert à couper le bois, à travailler aux champs et à accomplir de nombreuses tâches agricoles.
Contexte sécuritaire et enjeux économiques
Depuis fin septembre, des unités spécialisées mènent des opérations contre les gangs surnommés « bébés noirs » ou « Kulunas ». Ces criminels utilisent souvent des motos et des machettes pour commettre leurs actes violents.
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Pour un responsable d’un groupement coopératif, qui a souhaité garder l’anonymat, la décision mérite nuance : « Interdire les machettes pour ceux qui en font un mauvais usage est compréhensible, mais il ne faut pas oublier que c’est un outil essentiel pour les agriculteurs ».







