Emmanuel Ikazoboh, ex-président de Deloitte pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, va lui succéder à la tête de l’entreprise.
Le magnat nigérian Aliko Dangote ne préside plus Dangote Cement, l’un des plus grands groupes industriels du continent. La décision, approuvée par le conseil d’administration le 25 juillet dernier, s’inscrit dans une stratégie de réorganisation à l’échelle de son conglomérat. Pour assurer la relève, c’est Emmanuel Ikazoboh, ancien président de Deloitte Afrique de l’Ouest et centrale, qui prend les commandes du cimentier.
Ce départ intervient à peine un mois après son retrait de la présidence de Dangote Sugar Refinery, en juin dernier. Ces deux sociétés, cotées à la Bourse du Nigeria, ont longtemps incarné le socle industriel de la stratégie de diversification du groupe. Cette annonce survient alors que Dangote Cement enregistre ses meilleures performances depuis six ans, avec un bénéfice net triplé à 202 millions de dollars au deuxième trimestre 2025, porté par une relative stabilité du naira et des prix du ciment en hausse.
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Un repositionnement stratégique
Malgré son départ des conseils d’administration, Aliko Dangote ne quitte pas le navire. Anthony Chiejina, directeur de la communication du groupe, précise que l’entrepreneur souhaite désormais concentrer ses efforts sur ses projets majeurs dans les hydrocarbures et l’agro-industrie, dont la raffinerie de pétrole Dangote Petroleum Refinery, ses complexes pétrochimiques, et ses usines de production d’engrais, en plus de la gestion des relations institutionnelles.
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Cette réorientation vers des activités plus capitalistiques et réglementées s’inscrit dans une logique d’intégration verticale, particulièrement dans le domaine de l’énergie. Le groupe mise également sur le rôle structurant de ses unités d’engrais pour soutenir la productivité agricole en Afrique.
