Les accusés sont jugés coupables de « complot contre la sécurité intérieure de l’État » et de « délit de groupement de malfaiteurs ».
Quatorze individus accusés d’avoir pris part aux manifestations contre le régime togolais en 2018 ont été condamnés à 10 ans de prison par la Cour d’assises de Lomé, dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 février 2025. Ces personnes incarcérées depuis leur arrestation ont été reconnues coupables de plusieurs charges.
Manifestation de l’opposition en décembre 2018 à Lomé
Les accusés ont été jugés coupables de « complot contre la sécurité intérieure de l’État » et de « délit de groupement de malfaiteurs » pour avoir participé à des manifestations organisées par l’opposition en décembre 2018, en dépit de l’interdiction des autorités. Quatre autres personnes, actuellement en fuite, ont également été condamnées à 20 ans de réclusion criminelle, avec un mandat d’arrêt international.
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Le contexte des manifestations de 2017 et 2018
Les manifestations de l’opposition et de la société civile en 2017 et 2018 avaient pour objectif de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels. Cependant, ces rassemblements avaient été réprimés par les forces de l’ordre. Il y avait eu plusieurs victimes parmi les manifestants. L’un des avocats des accusés, Darius Atsoo, a critiqué la Cour, estimant qu’elle n’avait pas pris en compte les tortures infligées aux accusés durant leur détention.
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Le cas d’Abdoul Aziz Goma
Parmi les personnalités clés de ce procès figure Abdoul Aziz Goma, un Irlandais d’origine togolaise. Installé en Irlande depuis les années 1990, il visitait régulièrement le Togo pour des raisons professionnelles. Sa détention arbitraire, survenue après son arrestation en décembre 2018, est critiquée par la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor. Elle souligne qu’Abdoul Aziz Goma est emprisonné pour avoir pris en charge les frais de logement de jeunes manifestants, sans y participer lui-même. Selon Mary Lawlor, l’état de santé de ce dernier s’est gravement détérioré en prison, en raison notamment de tortures subies et d’une pathologie neurologique sévère.
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Cependant, pour Esso-Dong Kongah, défenseur des droits humains et directeur exécutif du Centre de documentation et de formation sur les droits de l’homme (CDFDH), la tenue de ce procès représente un soulagement pour les détenus, après de longues années d’attente. Toutefois, il exprime des réserves concernant la procédure et les irrégularités notées lors des débats. Selon lui, la torture infligée aux accusés justifiait leur relaxe.
Notre Afrik avec AFP
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