Spécial : Notre Afrik puissance 100

EDITORIAL
Publié le 09 avril 2025
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Votre magazine a atteint le cap symbolique de cent éditions au bout de 15 ans d’une aventure éditoriale au cœur du continent.

Il était une fois un magazine né au bord du fleuve Congo, un matin de juillet 2010, sous l’impulsion d’une ambition aussi vaste que le continent qu’il entendait raconter. Notre Afrik voyait le jour avec la promesse d’offrir à l’Afrique un miroir fidèle, sans fard ni artifice, mais avec une plume incisive et un regard exigeant. Quinze ans plus tard, l’heure est à la célébration : cent numéros, cent récits, cent jalons posés sur le chemin d’une Afrique en mouvement. Entre défis et audace, entre crises et résilience, l’aventure a tenu bon, portée par une conviction inébranlable : celle que l’Afrique doit s’écrire par elle-même, avec ses mots, ses nuances et ses éclats.

Spécial : Notre Afrik puissance 100

Un pari fou, un pari tenu

Cette journée du 7 juillet 2010, dans un hôtel de Brazzaville, une quarantaine de journalistes et d’intellectuels africains congolais s’attablaient autour d’un café fumant. Au centre des échanges, un projet aussi ambitieux que nécessaire : Notre Afrik, un magazine destiné à penser le continent autrement. Thierry Hot, son fondateur, dressa le décor d’une voix posée mais vibrante : « L’Afrique ne sera ni glorifiée ni flagellée. Elle sera racontée, dans sa force comme dans ses failles, avec la justesse qu’elle mérite. »

Le ton était donné. Loin des prismes déformants d’un regard extérieur souvent condescendant, Notre Afrik allait s’atteler à révéler l’Afrique dans toute sa complexité, alternant reportages, analyses économiques, portraits vibrants et grandes enquêtes.

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La promesse fut tenue, mais non sans défis. Le magazine, d’abord mensuel, dut adapter son souffle aux réalités du marché et aux turbulences économiques qui secouaient le secteur de la presse. En 2016, il devint bimestriel, avant d’opter, quelques années plus tard, pour une parution trimestrielle. Un ajustement nécessaire, mais jamais un renoncement : à chaque numéro, la même exigence, le même souci du détail, le même engagement à décrypter l’Afrique avec acuité.

Un récit en mouvement, une identité affirmée

Cent numéros plus tard, la flamme brûle toujours. De Dakar à Kinshasa, de Libreville à Bamako, Notre Afrik a sillonné les capitales et les villages, tendu son micro aux bâtisseurs de l’ombre, aux leaders de demain, aux artisans du présent. Chaque édition est une fresque où se mêlent économie et culture, politique et innovation, mémoire et projection.

Spécial : Notre Afrik puissance 100

Rédacteur en chef Notre Afrik

Les archives du magazine regorgent d’articles qui ont marqué les esprits. Qui oublierait cette plongée saisissante dans les coulisses des élections en Afrique de l’Ouest ? Ce portrait vibrant de Wangari Maathai, pionnière écologiste kényane ? Cette analyse percutante sur les enjeux de l’intégration régionale, qui a fait débat dans les chancelleries ? « Notre Afrik, c’est une signature. On sait, en ouvrant ses pages, qu’on va découvrir un regard affûté sur le continent, sans fioritures mais toujours avec profondeur, » confiait récemment un fidèle lecteur de Yaoundé.

Au-delà du centenaire : l’avenir en ligne de mire

Atteindre 100 numéros n’est pas une fin, mais un passage de relais vers de nouveaux horizons. L’information évolue, les formats se réinventent, les supports se diversifient. Notre Afrik n’ignore pas ces mutations et entend concilier l’héritage du papier avec la puissance du numérique.
En coulisses, l’équipe fourmille déjà d’idées pour l’après-centenaire. Davantage d’interactions avec les lecteurs, une approche plus immersive, des collaborations renforcées avec des penseurs et experts africains… L’aventure continue, portée par la même ambition initiale : être un espace où l’Afrique se pense et s’écrit, en toute liberté et avec une plume affûtée.

Alors, saluons ce centième numéro ! Saluons ce voyage qui n’a de cesse de surprendre et d’inspirer. Parce qu’un continent qui se raconte est un continent qui avance.

Simon Pierre ETOUNDI

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