Dans le Sud-Kivu, des centaines de personnes se sont rassemblées dans un stade de la ville pour s’enrôler afin de rejoindre les rangs des milices combattant aux côtés de l’armée congolaise.
Comme des centaines d’autres jeunes, Juvenal Bahati Muhigirwa Ndagano a rejoint les rangs des milices combattant aux côtés de l’armée congolaise, vendredi 31 janvier à Bukavu. Ces milices se battent contre le groupe armé M23, soutenu par les troupes rwandaises. Après une offensive qui a permis au M23 de prendre Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, c’est au tour de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, de se retrouver sous la menace.
Des volontaires en formation après s’être enrôlés
Depuis jeudi 30 janvier, face à la montée de la menace, les autorités provinciales ont organisé un recrutement d’urgence. Des centaines de personnes se sont rassemblées dans un stade de la ville pour s’enrôler en tant que « volontaires » prêts à défendre leur territoire. En effet, le site de Funu, situé à une soixantaine de kilomètres du front où l’armée rwandaise progresse, a vu des recrues en tenue débraillée et parfois en claquettes se ranger en formations improvisées.
Des volontaires déterminés
Ces « wazalendo » (« patriotes » en swahili) représentent un des piliers de la stratégie militaire de Kinshasa. Face à l’armée rwandaise, plus équipée et mieux entraînée, la RDC mise sur ces milices locales, bien que mal armées et souvent désorganisées. Leur espoir est de compenser leurs faiblesses par leur nombre et leur détermination. « Notre principe, c’est d’aller de l’avant, on ne doit pas reculer ! », déclare Marcellin Bahaya, responsable de la mobilisation, devant les nouvelles recrues.
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Les volontaires, après avoir présenté leurs pièces d’identité, patientent sous un ciel lourd de tension. L’atmosphère est résolument martiale. Chacun affirme sa volonté de défendre la nation contre « l’agression » rwandaise. « Nous allons nous battre jusqu’à ce que les Rwandais rentrent chez eux, et si possible, nous irons jusqu’au Rwanda », affirme Amani Wangwabo, un homme qui se fait appeler « lieutenant-colonel » et se considère comme un « muzalendo » depuis le début du conflit en 1996. Il raconte que face aux troupes rwandaises équipées de technologies avancées, « nous utilisons les gri-gris que nos ancêtres nous ont laissés pour éviter les balles. »
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Des volontaires désireux
Mushagasha Habamungu, un enseignant qui a rejoint les milices, exprime son indignation face à l’attaque de la souveraineté de la RDC par « des petits pays comme le Rwanda » et l’inaction de la communauté internationale. Bien que ces volontaires se battent gratuitement, sans recevoir de prime, le manque de perspectives économiques dans un pays où 73,5 % de la population vit avec moins de 2,15 dollars par jour alimente la forte participation des jeunes à ces recrutements.
Lire : RDC : les évacués de Goma trouvent refuge à Bukavu
Les « wazalendo » sont souvent plus connus pour leurs exactions et leurs pillages que pour leur efficacité sur le terrain. Ainsi, Marcellin Bahaya, dans un appel à la discipline, prévient les nouvelles recrues. « Soyez disciplinés, il ne faut pas tracasser la population ! », précise-t-il. Le ministre provincial de l’Intérieur, Murhula Albert Kahasha, assure que ces nouvelles recrues vont recevoir « une formation idéologique d’urgence » avant d’être envoyées sur le front, dans le territoire de Kalehe, au nord de Bukavu, dans moins de quatre jours. Les groupes vont être encadrés par un inspecteur pour une préparation rapide.
Notre Afrik avec AFP
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