Lutte contre Boko : N’Djamena envisage un retrait de la Force Multinationale Mixte

SOCIETE
Publié le 04 novembre 2024
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À la suite d’une attaque récente dans la région du Lac Tchad, ayant causé la perte tragique d’une quarantaine de soldats tchadiens, les autorités de N’Djamena envisagent sérieusement de se retirer de la Force Multinationale Mixte (FMM).
Une semaine après une offensive menée par Boko Haram contre une garnison militaire tchadienne, la FMM est remise en question par les autorités tchadiennes. Dans un communiqué publié le 3 novembre par la Direction de la Communication de la Présidence tchadienne, il est évoqué la possibilité de retrait de cette coalition régionale. Le communiqué parvenu à notre rédaction, déplore l’état de « léthargie » de la FMM, créée initialement pour coordonner les efforts dans la lutte contre Boko Haram.

Les commandants des FMM

La Direction de la Communication de la Présidence souligne le manque de « mutualisation des efforts », qui, « malheureusement et comme toujours », se fait sentir sur le terrain face à Boko Haram. Le communiqué rappelle également que, depuis une semaine, le président tchadien est présent sur le terrain, dans la région du Lac, pour diriger l’opération « Haskanite » contre le groupe terroriste, sans assistance de la FMM.
A l’origine, une lourde perte
En effet, dans la nuit du 27 octobre, des combattants de Boko Haram ont attaqué une base militaire située sur l’île Tchadienne de Barkaram, près de Ngouboua, à la frontière du Nigeria. Cette attaque, qui s’est produite aux alentours de 22 heures, a coûté la vie à une quarantaine de militaires tchadiens. Les assaillants ont pris le contrôle de la garnison militaire, récupérant armes et munitions, incendiant des véhicules équipés de lourds armements avant de se retirer.
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En réponse, le président Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu dans la région afin de lancer personnellement l’opération « Haskanite », visant à poursuivre les assaillants jusque dans leurs retranchements.
Rebelote
Ce n’est pas la première fois que le Tchad menace de se retirer de la FMM. En 2015, le Tchad et le Niger avaient déjà suspendu leur participation, reprochant au Nigéria son incapacité à contenir les groupes terroristes sur son territoire. Un retrait aujourd’hui constituerait ainsi le second désengagement en moins de dix ans.
Lire : Tchad : trois jours de deuil national après l’attaque de Boko Haram
La FMM, fondée en 1994 sous l’égide de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) pour combattre la criminalité, s’est réorientée en 2015 vers la lutte contre Boko Haram. Composée de soldats provenant du Cameroun, du Niger, du Nigéria, du Tchad et du Bénin, elle a pourtant du mal à garantir une réponse concertée et efficace sur le terrain, à en croire la présidence tchadienne.
Célestin Tabouli Succès

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