Les avocats de l’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo, et de son fils Noureddin ont dénoncé mardi le « silence » et la « complaisance » de la France face à leur « détention cruelle et illégale » depuis le coup d’État d’août 2023.
Ils accusent les autorités gabonaises de torture et de spoliation, tandis que le chef de la junte, Brice Oligui Nguema, rejette ces accusations et promet un procès équitable.
Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin, à Libreville, le 17 août 2023, jour de la Fête de l’indépendance du Gabon.
Des accusations de torture et d’extorsion
« Les autorités françaises ont été informées et pourtant gardent un silence dramatique », a déclaré Me Catalina de la Sota lors d’un point de presse. « Ce sont des ressortissants français, les autorités ont le devoir et l’obligation d’assurer leurs droits. » Me François Zimeray a renchéri, estimant que « le silence de la France apparaît comme une forme de quitus et le Gabon l’utilise pour manipuler l’opinion ».
Les avocats affirment que leurs clients subissent de mauvais traitements visant à les contraindre à signer des transferts de propriété et des ordres de virements bancaires au profit du général Oligui et de son entourage. Par ailleurs, parmi les biens saisis, ils évoquent des villas, des sociétés et des comptes bancaires au Gabon, à Dubaï et au Maroc.
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D’après Me Zimeray, Sylvia et Noureddin Bongo sont « détenus en deuxième sous-sol sous le palais » présidentiel et ne sont ramenés à la prison qu’une fois par mois pour rencontrer la consule générale. Il dénonce « un faux-semblant », soulignant que « la consule générale ne peut pas rester silencieuse face à cette situation ».
La junte nie toute maltraitance
Le général Brice Oligui Nguema, qui revendique un mandat de sept ans après l’élection présidentielle prévue le 12 avril, a catégoriquement rejeté ces accusations. « Si on a réussi à faire un coup d’État sans effusion de sang, ce n’est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays », a-t-il déclaré dans un entretien à France 24 et RFI. Il assure que des diplomates français ont pu constater l’état de santé des détenus et qu’aucune marque de torture n’a été relevée. Concernant la procédure judiciaire en cours, il garantit que « le délai légal de deux ans d’instruction sera respecté ».
Un héritage politique controversé
Accusés d’avoir abusé de la faiblesse d’Ali Bongo après son AVC en 2018, Sylvia et Noureddin Bongo sont inculpés respectivement pour « blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux » et pour « corruption » et « détournements de fonds publics ».
Lire : Gabon : Oligui Nguema promet un « procès juste » pour Sylvia Bongo et son fils
La famille Bongo a régné sur le Gabon pendant 55 ans, d’abord sous Omar Bongo, considéré comme un pilier de « la Françafrique », puis sous son fils Ali, renversé en août 2023. Depuis, Ali Bongo vit dans sa résidence privée de Libreville. Les autorités affirment qu’il est « libre de quitter le pays », mais son fils Jalil Bongo assure qu’il est « en résidence surveillée », privé de téléphone et dans l’impossibilité de communiquer avec ses proches.
Ali Bongo lui-même a reconnu, dans une lettre ouverte publiée en septembre, les « insuffisances » de sa gestion, tout en dénonçant les « abus » subis par sa femme et son fils depuis son renversement.
Notre Afrik avec Afp
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