Lors d’un échange avec les médias le 7 janvier 2025, le président du Social Democratic Front a exhorté les Camerounais à s’inscrire et à voter pour tourner la page de « 64 ans de règne en lambeaux ».
Le président national du Social Democratic Front (SDF), Josua Osih, a lancé un appel de mobilisation à la population camerounaise lors d’un échange avec la presse ce 7 janvier 2025. Estimant que « l’heure du départ a sonné » pour le président Paul Biya, il invite les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales et à voter pour tourner la page d’un régime qu’il qualifie de « 64 ans de règne en lambeaux ».
A la rencontre des professionnels de médias
Selon l’homme politique, cette année électorale revêt une importance capitale. « C’est la dernière année de cette première République , il est impératif que nous, citoyens, fassions entendre nos voix pour changer le cours de l’histoire », déclare le président du SDF.
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Josua Osih dénonce les méfaits du régime actuel, accusant Paul Biya, au pouvoir depuis 42 ans, d’incarner un échec criard. « Aujourd’hui, plus de 10 millions de Camerounais vivent en dessous du seuil de pauvreté, un chiffre supérieur à la population totale du pays au moment où il accédait au pouvoir en 1982 », dit le président du SDF. Pour lui, le discours du président de la République du 31 décembre 2024 est révélateur. Il estime que Paul Biya a reconnu que le peuple est fatigué de lui ; mais ses propos ont été détournés par certains médias d’État pour faire croire qu’il veut encore se représenter.
Un appel à l’action citoyenne
Conscient de la nécessité d’un sursaut national, le président du SDF exhorte les Camerounais à prendre leurs responsabilités lors des prochaines élections et à aller s’inscrire sur les listes électorales. « Inscrivez-vous massivement, votez pour vos intérêts et ceux de vos enfants ; l’alternance est indispensable pour résoudre les problèmes structurels qui minent notre pays », s’exprime-t-il.
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Pour Josua Osih, 2025 marque un tournant décisif pour le Cameroun. Une mobilisation citoyenne massive est, selon lui, la clé pour bâtir un avenir meilleur.
L’urgence d’une alternance véritable
Pour le président du SDF, le changement ne peut se limiter au départ de Paul Biya. Il faut que le système change. « Si nous prenons quelqu’un de l’entourage de Paul Biya, le système restera intact et les Camerounais continueront de souffrir », explique Josua Osih.
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Le SDF plaide pour des réformes profondes, notamment l’instauration du fédéralisme et du parlementarisme. « Nous devons déconcentrer le pouvoir et construire une véritable nation ; cela permettra de mettre fin à la centralisation excessive et aux abus du système actuel », ajoute l’homme politique.
Sonia Feugap
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