Gabon : Ali Bongo de nouveau dans une grève de la faim

L’ancien président gabonais a réduit ses repas, cessé de recevoir des visites et abandonné ses séances de rééducation, selon son avocate, Me Gisèle Eyue Bekale.

Après une première grève de la faim en mai 2024, Ali Bongo Ondimba, l’ancien président du Gabon, a décidé d’entamer une nouvelle grève de la faim et de suspendre ses séances de rééducation. Cette décision est prise par solidarité avec son épouse, Sylvia Bongo, et son fils, Noureddin Bongo Valentin, tous deux incarcérés dans des conditions sanitaires préoccupantes. L’annonce de cette grève est faite par Me Gisèle Eyue Bekale, l’avocate de l’ex-président, selon Radio France internationale (RFI).

D’après les informations de l’avocate, Ali Bongo a drastiquement réduit ses repas, a cessé de recevoir des visites et a abandonné ses séances de rééducation, essentielles pour récupérer des séquelles d’un AVC qu’il a subi en octobre 2018. Le soutien de l’ancien chef d’État envers sa famille, actuellement en détention, semble l’avoir poussé à prendre cette décision radicale. Par son action, il exprime son désarroi face à la souffrance de son épouse et de son fils en prison.

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Son épouse et son fils, dans des conditions sanitaires précaires

La situation sanitaire des deux détenus inquiète particulièrement. Sylvia Bongo, âgée de 61 ans, a récemment reçu une consultation médicale. Selon le rapport du médecin, elle souffre de problèmes de thyroïde et un dysfonctionnement de cette glande peut entraîner un cancer. Son fils, Noureddin Bongo Valentin, quant à lui, est atteint d’une blessure à l’oreille, ayant le tympan percé. Bien qu’il soit officiellement libre de ses mouvements et puisse se rendre à l’étranger pour des soins, Ali Bongo refuse de quitter le Gabon tant que sa famille demeure en détention. L’ancien chef de l’État reste sous surveillance constante de la garde républicaine.

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Face à cette nouvelle grève, Pascaline Bongo, la sœur aînée d’Ali Bongo, actuellement aux États-Unis, aurait pris la décision d’écourter son séjour et de retourner au Gabon pour soutenir son frère dans cette épreuve, selon une source proche de la famille. Ali Bongo, bien que privé de pouvoir depuis un an, semble résolu à ne pas laisser son engagement familial derrière lui. Le combat de l’ancien président se concentre désormais sur la défense de sa famille face à des conditions difficiles en détention.

Notre Afrik