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Financement : la BAD accorde 18 millions de dollars US pour soutenir la stabilisation du bassin du lac Tchad

ECONOMIE
Publié le 12 novembre 2024
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Dans son communiqué, la Banque précise que ce financement comprend un don de 11,11 millions de dollars pour le Tchad et un prêt de 6,86 millions de dollars pour le Cameroun.

Un financement de près de 18 millions de dollars a été alloué au Tchad et au Cameroun par le Fonds Africain de Développement (FAD), dans le cadre d’une initiative visant à renforcer les efforts de stabilisation du bassin du lac Tchad. Cette région, frappée depuis plusieurs années par des crises sécuritaires et sévèrement affectée par les conséquences du changement climatique, bénéficie ainsi d’un soutien financier crucial pour tenter de restaurer la paix et la stabilité.

Traversé du lac

La Banque africaine de développement (BAD) a précisé dans un communiqué que ce financement comprend un don de 11,11 millions de dollars pour le Tchad et un prêt de 6,86 millions de dollars pour le Cameroun. Ce soutien vise à mettre en œuvre un projet de stabilisation dans le bassin du lac Tchad, visant à prévenir les risques liés à la sécurité et à favoriser un environnement propice à la paix et au développement. Ces ressources proviennent de la Facilité d’appui à la transition, un programme du Groupe de la BAD destiné aux pays en période de transition.

Un soutien stratégique pour contrer l’extrémisme violent

Serge N’Guessan, directeur général de la BAD pour l’Afrique centrale, a souligné que ce financement constitue un soutien majeur pour lutter contre les effets socioéconomiques de la crise dans la région du lac Tchad. En effet, il a précisé que l’objectif du projet est d’empêcher l’expansion de l’extrémisme violent dans la région en préservant le capital humain et en renforçant l’autonomisation des communautés locales. Le projet se distingue également par son approche innovante, combinant les enjeux humanitaires, de développement et de paix.

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Le projet, qui sera mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur une période de trois ans (2025-2027), comporte trois axes principaux dont l’amélioration de la sécurité et de l’accès à la justice tout en rétablissant des services essentiels résilients, revitaliser l’économie locale en créant des emplois durables, adaptés au climat, pour les femmes et les jeunes et renforcer la cohésion sociale et encourager la coopération régionale. En plus du financement de la BAD, le projet bénéficiera également d’un soutien parallèle de près de 20 millions de dollars, mobilisés par le PNUD auprès de partenaires internationaux, dont l’Allemagne, le Japon, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni, ainsi que du Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix.

Un impact significatif sur les populations locales

Le projet touchera directement environ 125.200 personnes, dont 49.200 au Cameroun et 76.000 au Tchad. Environ 483.000 personnes bénéficieront indirectement de cette initiative. Les zones ciblées bénéficieront de nouvelles infrastructures pour la sécurité, la justice, l’éducation, la santé et les infrastructures commerciales. Le projet mettra également l’accent sur la formation professionnelle pour les jeunes, les femmes et les populations déplacées, ainsi que sur la réhabilitation des terres agricoles et l’amélioration de l’accès au financement pour les entreprises locales.

Lire : Financement : Baobab Sénégal lève 20 milliards de FCFA pour 5 000 entreprises

Les provinces du Lac et de Hadjer Lamis au Tchad, ainsi que la région de l’Extrême-Nord au Cameroun, ont souffert de la dégradation de la sécurité, en raison de la présence de groupes armés tels que Boko Haram. Cette situation a entraîné des déplacements massifs de populations : plus de 427.000 personnes déplacées internes au Cameroun et 381.000 au Tchad, dont une grande proportion de femmes, de filles et d’enfants. Malgré ces défis, la BAD souligne que ces régions restent d’une grande importance économique en tant que zones de transit pour les corridors commerciaux transfrontaliers et aspirent à devenir des territoires pacifiés, propices à un avenir prospère pour leurs communautés.

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