Le projet hydroélectrique de Nachtigal est perçu comme un levier essentiel pour réaliser cet objectif.
Le Cameroun projette d’augmenter sa capacité de production électrique, passant de 2000 MW actuellement à 5000 MW d’ici 2030. Au cœur de cette stratégie, le projet hydroélectrique de Nachtigal, considéré comme un élément clé pour atteindre cet objectif. Lors d’une visite de travail au site du barrage de Nachtigal, le 19 septembre 2024, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a annoncé les avancées du projet.

Le barrage de Nachtigal comprend sept groupes de production de 60 MW chacun. À ce jour, trois groupes sont déjà opérationnels, ce qui permet au barrage de fournir 180 MW au réseau national. Le ministre précise que la mise en service de nouveaux groupes se fera progressivement, à raison d’un groupe par mois. Ainsi, le quatrième groupe devrait entrer en fonction avant la fin octobre 2024, et la mise en service complète des sept groupes est prévue pour janvier 2025.
Nachtigal, moteur de l’exportation d’énergie en Afrique centrale
Le barrage de Nachtigal ne se limite pas à la production domestique. Il est aussi au cœur des ambitions du Cameroun en matière d’exportation d’électricité. Avec le Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun au Tchad (Pirect), le pays pourra fournir 100 MW d’électricité à son voisin tchadien d’ici 2027. Le ministre Eloundou Essomba a insisté sur la nécessité de garantir la disponibilité des infrastructures de transport pour assurer une distribution efficace de l’énergie produite.
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Avec un investissement total de 786 milliards de FCFA, le barrage de Nachtigal est la plus grande centrale électrique du pays. Sa capacité de 420 MW va permettre d’augmenter la production nationale de 30 % d’un seul coup. De plus, cette infrastructure va renforcer la part de l’hydroélectricité dans le mix énergétique du Cameroun, entraînant des économies importantes sur les combustibles utilisés pour les centrales thermiques, qui sont disséminées à travers le territoire.
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