Énergie: la Guinée-Bissau désormais reliée au réseau électrique sous-régional

C’est une avancée majeure qui devrait permettre, selon le président Umaro Sissoco Embalo, de couvrir entièrement les besoins en électricité de Bissau, la capitale souvent confrontée à de sévères coupures de courant.

Ce projet d’interconnexion s’inscrit dans le cadre de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), qui regroupe les quatre pays riverains. L’initiative repose notamment sur l’exploitation du barrage hydroélectrique de Kaleta, situé en Guinée et inauguré en 2015. La centrale, d’une puissance installée de 240 mégawatts (MW), bien que sujette à une baisse de production en saison sèche, fournit déjà de l’électricité au Sénégal et à la Gambie. Désormais, la Guinée-Bissau pourra recevoir jusqu’à 80 MW, suffisants pour alimenter la capitale et ses environs.

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« Un pas géant vers l’électrification collective »

 Lors de la cérémonie de lancement de l’interconnexion, le président Embalo a salué cette réalisation : « Avec le lancement de cette interconnexion, la Guinée-Bissau accède ainsi à plus d’électricité », a-t-il déclaré, en présence de son homologue gambien, Adama Barrow, et des ministres chargés de l’Hydraulique du Sénégal et de la Guinée. « Cette interconnexion marque un pas géant dans notre cheminement vers une électrification collective en énergie propre », a-t-il ajouté.

Avant cette avancée, la moitié des besoins de Bissau, estimés à 30 MW, était assurée par une centrale thermique. L’autre moitié provenait d’un navire turc, qui a cessé son approvisionnement en janvier en prévision de la connexion à Kaleta.

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La capitale et ses environs étaient régulièrement plongés dans l’obscurité en raison des difficultés de la compagnie nationale EAGB, plombée par des problèmes financiers. Dans le reste du pays, l’accès à l’électricité reste extrêmement limité, un défi majeur pour l’un des pays les plus pauvres du monde, selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

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Alors que l’instabilité politique et la pauvreté continuent de fragiliser la Guinée-Bissau, cette avancée dans le domaine de l’énergie offre une lueur d’espoir pour un développement économique plus stable et inclusif.

Notre Afrik avec Afp