L’entreprise américaine Kobold Metals a signé un accord de principe avec les autorités congolaises pour développer le projet de lithium de Manono, au cœur d’un contentieux avec AVZ Minerals. Une manœuvre à la croisée des intérêts miniers et diplomatiques.
Dans un contexte international tendu autour des métaux critiques essentiels à la transition énergétique, la République démocratique du Congo (RD Congo) attire les grandes puissances. Le 17 juillet 2025, l’entreprise américaine Kobold Metals a signé un accord de principe avec le gouvernement congolais, marquant une nouvelle étape dans le développement du projet de lithium de Manono. Un acte stratégique à la fois économique et diplomatique.
L’accord a été conclu à Kinshasa, en présence du président Félix Tshisekedi, entre le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, et le directeur général de Kobold en RD Congo, Benjamin Katabuka. Il vise à ouvrir la voie aux investissements américains dans le secteur minier congolais. Kobold Metals, soutenue par des figures comme Bill Gates et Jeff Bezos, prévoit d’exploiter le gisement de Manono, situé dans la province du Tanganyika. Le site est présenté comme l’un des plus prometteurs en Afrique pour l’extraction de lithium, composant clé des batteries électriques.
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Un partenariat stratégique sous tension juridique
Mais cette avancée se heurte à un contentieux juridique. Le gisement de Manono est actuellement au cœur d’un différend entre la RD Congo et la société australienne AVZ Minerals. En janvier, Kobold a proposé une solution amiable, racheter les droits d’AVZ moyennant une compensation. Un accord-cadre a été signé en mai, mais fin juin, AVZ a annoncé la reprise d’une procédure d’arbitrage devant le CIRDI, gelée un mois plus tôt. Ce revirement remet en question la conclusion rapide du dossier.
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Outre ses ambitions minières, Kobold s’engage à recourir à des technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle, et à numériser les données géologiques du pays. Des demandes de permis de recherche devraient être déposées dans les semaines à venir.
Au-delà des enjeux économiques, l’opération révèle un jeu d’influence géopolitique. Kinshasa, confrontée à une insécurité chronique dans l’est du pays, cherche à renforcer ses liens avec Washington, qui soutient activement la démarche de Kobold. Les discussions portent aussi sur un appui américain au processus de pacification.
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Ainsi, la RDC devient un point de convergence entre ressources stratégiques, technologies avancées et diplomatie sécuritaire. L’évolution du dossier Manono pourrait redessiner les équilibres du secteur minier africain et repositionner la RD Congo sur l’échiquier mondial de l’énergie propre.
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