Le nombre de Nations soumises à ces surtaxes est passé de 10 en 2020 à 22 en 2023. L’Égypte, l’Angola et le Gabon en font partie.
Selon un rapport de Bloomberg publié en ce mois de septembre, le Fonds monétaire international (FMI) envisage de réduire les surtaxes qu’il impose aux pays qui dépassent les seuils prévus en termes de montant ou de durée de remboursement de leurs emprunts. Institué en 1997, le mécanisme d’imposition des surtaxes par le FMI est souvent pointé du doigt pour alourdir le poids des paiements liés à la dette des pays en développement. Le nombre de pays soumis à ces surtaxes est passé de 10 en 2020 à 22 en 2023, selon l’économiste américain Joseph Stiglitz, lauréat du Prix Nobel d’économie en 2001. Parmi ces pays figurent l’Égypte, l’Angola, le Gabon, la Tunisie et les Seychelles.

Le FMI applique deux formes de surtaxes. La première est basée sur la quote-part et concerne les crédits dont le montant dépasse 187,5 % de la quote-part attribuée à un État membre. La deuxième forme est liée à la durée du prêt. Ainsi, si un emprunt dépassant le seuil de la quote-part n’est pas remboursé dans un délai de 36 mois (ou 51 mois selon le type de crédit), une surtaxe supplémentaire s’applique. Ces deux surtaxes peuvent se cumuler, augmentant considérablement le coût des remboursements pour les pays concernés.
Conséquences pour les pays en développement
Ce système impose un fardeau supplémentaire aux pays en difficulté financière. Plutôt que d’investir dans des services sociaux pour leur population, ces États se voient contraints de réduire leurs dépenses publiques pour couvrir les intérêts et les pénalités liées à leurs emprunts. Le poids de la dette devient ainsi un obstacle au développement socio-économique.
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D’après les informations recueillies par Bloomberg, le conseil d’administration du FMI aurait récemment débattu de trois pistes de réforme pour alléger ce fardeau. La première option consisterait à augmenter le seuil à partir duquel les surtaxes sont appliquées. La deuxième concernerait une réduction du montant des surtaxes elles-mêmes, et la troisième envisagerait une baisse du taux d’intérêt imposé par le FMI sur ses prêts. Ces réformes pourraient être adoptées séparément ou conjointement lors des prochaines discussions, qui coïncident avec les réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale en octobre.
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