Le rapport annuel 2025 de l’IATA révèle que ce chiffre, encore modeste à l’échelle mondiale, marque néanmoins un redressement encourageant pour un secteur longtemps en difficulté sur le continent.
En 2024, les compagnies aériennes africaines ont enregistré un bénéfice net de 200 millions de dollars, une première depuis la pandémie de COVID-19. Ce chiffre, encore modeste à l’échelle mondiale, marque néanmoins un redressement encourageant pour un secteur longtemps en difficulté sur le continent.
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D’après le rapport annuel 2025 de l’Association internationale du transport aérien (IATA), l’Afrique reste à la traîne en matière de rentabilité. Alors que l’Amérique du Nord domine avec 11,5 milliards de dollars de bénéfices, suivie de l’Europe (9,6 milliards) et du Moyen-Orient (6,1 milliards). L’Afrique ne représente que 0,6 % du profit net mondial prévu pour 2024. Le continent ne génère en moyenne qu’un dollar de bénéfice par passager, contre 27 dollars au Moyen-Orient et une moyenne mondiale de 7,2 dollars.
Une rentabilité fragile mais en progrès
Malgré ces écarts, l’IATA souligne une amélioration progressive des performances des compagnies africaines. « Leur contribution reste modeste, mais la tendance est positive », note le rapport. Ce progrès s’inscrit dans une dynamique mondiale où le transport aérien a retrouvé l’équilibre post-pandémie, avec 32,4 milliards $ de bénéfices globaux en 2024 et une prévision de 36 milliards pour 2025.
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Le rapport pointe plusieurs défis qui freinent la rentabilité du secteur en Afrique. Il révèle un taux d’occupation des sièges encore bas. 75 % en 2024, bien qu’en hausse par rapport à 2014 (67,4 %), traduisant un sous-remplissage chronique. Des coûts d’exploitation élevés, des flottes anciennes, un recours coûteux à la location d’avions à l’étranger, du carburant 17 % plus cher qu’ailleurs, des taxes et des frais de navigation aérienne au-dessus de la moyenne mondiale. Un environnement fragmenté, marqué par une faible coordination régionale et des politiques commerciales disparates. Enfin, il note un modèle économique sous tension, avec des billets plus chers et une accessibilité réduite pour les passagers.
Des signes de reprise et des ambitions renouvelées
Malgré ces difficultés, la croissance du trafic passagers demeure dynamique, avec une hausse de +7,2 % en 2024, et de plus de 9 % sur les premiers mois de 2025. Plusieurs pays comme le Maroc, le Sénégal, l’Égypte, l’Éthiopie, investissent massivement dans les infrastructures aéroportuaires, misant sur l’aérien comme levier de croissance et d’intégration régionale.
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L’IATA prévoit que le nombre de passagers africains pourrait plus que doubler, atteignant 345 millions d’ici 2043, contre environ 160 millions aujourd’hui. Soit une croissance annuelle moyenne de 3,7 %.
Pour concrétiser ces perspectives, l’IATA appelle à un cadre réglementaire plus stable et harmonisé, une coopération renforcée entre les États africains, des politiques incitatives à l’investissement privé, une participation accrue aux efforts de durabilité, notamment dans le domaine des carburants d’aviation durables (SAF), où l’Afrique reste absente. « Le continent ne peut rester à la marge de la transformation du transport aérien mondial », avertit l’organisation, qui insiste sur l’urgence d’inclure tous les pays dans la transition écologique du secteur.
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