Le pays a réitéré cette position après que l’organisation a nommé les présidents du Sénégal et du Togo comme médiateurs dans les discussions.
Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, affirme que le retrait de son pays de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est définitif. Une position que le Mali partage avec le Burkina Faso et le Niger. Ceci malgré les efforts de l’organisation pour maintenir des liens. « Néanmoins, le Mali reste disposé à collaborer avec la Cedeao », déclare Abdoulaye Diop lundi soir sur la chaîne nationale ORTM. Le ministre s’exprime ainsi après le sommet de la Cedeao, qui a nommé les présidents du Sénégal Diomaye Faye et du Togo Faure Gnassingbé comme médiateurs dans les discussions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Le ministre critique également l’idée d’instaurer des visas pour les citoyens des trois pays qui se rendent dans la région Cedeao. « Si les visas sont réintroduits, cela va prouver que certains responsables de la Cedeao continuent d’utiliser des méthodes dépassées pour intimider les populations et les faire chanter », estime Abdoulaye Diop. « Dans un processus d’intégration, il y a des gains et des pertes pour tout le monde, mais nous devons travailler à minimiser l’impact sur nos populations », ajoute le ministre.
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Ces trois pays, dirigés par des régimes militaires, ont annoncé en janvier leur retrait de l’organisation composée de 15 États membres. Lors de leur propre sommet, celui de l’AES samedi, ils ont annoncé la création d’une confédération. Les gouvernements militaires reprochent à la CEDEAO les sanctions imposées après les coups d’État, bien que celles-ci aient été en grande partie levées. Ils accusent également l’organisation d’être manipulée par la France et de ne pas les soutenir dans la lutte contre le jihadisme.
Notre Afrik avec AFP







