Au cours du premier semestre 2025, le Trésor public camerounais a collecté 515,8 milliards FCFA via l’émission de titres publics sur le marché national.
Face à un déficit budgétaire grandissant, le Cameroun a accentué son recours à l’endettement, en misant davantage sur les ressources internes. Cette stratégie a permis de mobiliser d’importants fonds sur le marché domestique, où les banques locales se sont imposées comme les principaux financeurs de l’État, reléguant les partenaires internationaux au second plan.
Le choix du Cameroun de renforcer ses financements internes intervient dans un contexte de révision à la hausse du budget 2025, désormais fixé à 7 735,9 milliards FCFA, soit 418,2 milliards de plus que l’estimation initiale (+5,71 %). Cette révision s’explique principalement par la baisse des revenus pétroliers (93,3 milliards FCFA, soit -12,7 %), la hausse du service de la dette, qui grimpe de 388,2 milliards FCFA pour atteindre 2 369,7 milliards FCFA et le règlement des arriérés de 2024, que l’État peine encore à solder.
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Plus de 500 milliards de FCFA levés sur le marché intérieur
Au cours du premier semestre 2025, le Trésor public camerounais a collecté 515,8 milliards FCFA via l’émission de titres publics sur le marché national, représentant près de 53 % du total des financements mobilisés par l’État sur une enveloppe globale de 977,4 milliards FCFA. Cette donnée provient du dernier rapport publié par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) le 31 juillet.
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L’essentiel de ces ressources provient des bons du Trésor assimilables (BTA), qui totalisent 451,9 milliards FCFA, soit environ 88 % des fonds levés sur le marché domestique. Les souscriptions ont fortement progressé au cours des trois premiers mois de l’année, avec des pics enregistrés en janvier (115,4 milliards FCFA), mars (126,9 milliards) et avril (128,4 milliards). Les maturités à 26 semaines ont concentré la majorité des émissions (225 milliards FCFA), devant celles à 52 semaines (181,2 milliards) et 13 semaines (45,7 milliards). Cette préférence pour des échéances de moyen terme traduit une approche prudente du ministère des Finances, cherchant à maintenir une flexibilité dans le remboursement tout en limitant les charges liées à des emprunts de long terme.
Faible recours aux obligations de long terme
À l’inverse, les obligations du Trésor assimilables (OTA), généralement utilisées pour financer des projets de grande envergure ou pour restructurer la dette publique, n’ont représenté que 12 % du total mobilisé, soit 63,9 milliards FCFA. Les émissions d’OTA ont principalement eu lieu en avril, avec des maturités de 3 ans (63,9 milliards), 5 ans (40,5 milliards) et 4 ans (10 milliards). Ce repli est attribué à la hausse des taux d’intérêt à long terme, à des coûts de financement jugés peu attractifs et à une volonté de mieux lisser le calendrier de remboursement, selon des sources internes au ministère.
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Sur la même période, les ressources extérieures ont atteint 461,6 milliards FCFA, représentant une exécution de 67 % par rapport aux prévisions de la loi de finances 2025. La majorité de ces fonds (87 %) proviennent des partenaires multilatéraux tels que la Banque mondiale, le FMI, la BAD ou encore la BIRD, pour un total de 424,4 milliards FCFA. Les financements bilatéraux (5,53 milliards FCFA) et les emprunts commerciaux (31,7 milliards FCFA) restent marginaux. Ce recul relatif du financement extérieur peut s’expliquer par une réorientation des bailleurs vers des projets à impact ciblé, réduisant ainsi les décaissements directs vers le budget de l’État.
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