Rwanda : les paiements en devises étrangères désormais interdits

Selon la Banque nationale du Rwanda (BNR), cette décision vise à préserver la stabilité du franc rwandais et à renforcer la souveraineté monétaire du pays.

Le gouvernement rwandais a renforcé son dispositif de contrôle monétaire en interdisant formellement l’usage de devises étrangères, telles que le dollar américain (USD) ou l’euro (EUR), pour toute transaction intérieure. Cette décision s’applique désormais à l’ensemble des paiements effectués sur le territoire national, y compris dans les hôtels, casinos, boutiques duty-free, écoles internationales ou encore entre résidents.

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Cette mesure est encadrée par l’instruction n° 89/2025, récemment signée par la gouverneure de la Banque nationale du Rwanda (BNR) Soraya Hakuziyaremye. Elle remplace les dispositions de 2022 et vise à renforcer le monopole du franc rwandais (FRW) dans l’économie locale.

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Des sanctions en cas d’infraction

La réglementation prévoit des pénalités sévères pour les contrevenants. Une amende de 5 millions de FRW va être imposée pour tout affichage de prix en devises, portée au double en cas de récidive. Pour les transactions commerciales illégales en devises, les sanctions varient de 50 à 100 % du montant échangé. Même les ventes aux enchères effectuées en monnaies étrangères sont désormais passibles de confiscation des montants concernés.

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Selon la Banque centrale, cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à stabiliser le franc rwandais et à renforcer la souveraineté économique du pays. Les autorités exhortent les citoyens et les entreprises à respecter strictement ces règles et encouragent la population à signaler tout manquement aux institutions compétentes telles que la BNR, le RIB (bureau d’investigation) et le RNP (police nationale).

Une décision qui suscite des interrogations

Si cette interdiction est présentée comme une mesure de protection de l’économie locale, elle soulève aussi des préoccupations. Pour certains analystes, cette décision pourrait révéler une pression croissante sur les réserves en devises étrangères du pays et une vulnérabilité croissante du franc rwandais face aux marchés internationaux.