Cameroun : le patronat inquiet de l’état des infrastructures routières

Le président du Gecam, Célestin Tawamba, se dit préoccupé par la dégradation continue du réseau routier et rappelle son impact négatif sur l’économie.

La correspondance du Président de la principale organisation patronale au Cameroun, en date du 08 août 2024, est adressée au ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi. Célestin Tawamba y déplore « l’état désastreux du réseau routier », notamment des routes nationales n°3, précisément sur le tronçon Edea-Douala, et n°5, reliant les villes de Douala à Bafoussam. Il se dit inquiet et choqué par la dégradation continue de ces axes. « Depuis plusieurs années, la détérioration des infrastructures routières est devenue une réalité vivace » rappelle Célestin Tawamba.

Un impact économique significatif

Douala-Yaoundé, l’urgence de la réhabilitation

L’organisation rappelle par ailleurs la contribution de ces deux principaux axes à l’économie nationale et l’importance des bassins de production et des nombreuses zones de consommation qui en dépendent. Le président du Gecam de preciser que la Nationale N°3 par exemple, permet de desservir les pays voisins enclavés comme le Tchad ou encore la République centrafricaine. Il se fait plus pressant en décrivant un réseau routier « jonché de nids-de-poule, de fissures et de portions de routes abîmées qui mettent en péril la sécurité des usagers, non sans impacter négativement le fonctionnement de l’économie nationale ». Il précise ensuite que  » L’évacuation de certains produits en provenance ou à destination des ports et des grandes villes s’en trouve profondément affectée, tout comme l’approvisionnement des chefs-lieux de nos régions à partir des principaux bassins de production ».

Lire aussi : Redressement de l’économie : les recommandations du FMI au Cameroun

Célestin Tawamba de poursuivre pour le regretter que « Les entreprises, en particulier celles qui dépendent des transports pour la distribution de leurs produits, subissent à la fois des retards significatifs dans leurs transactions et une augmentation des coûts opérationnels dus entre autres à l’usure prématurée de leurs véhicules et à la consommation accrue des carburants et des pièces de rechange », regrette-t-il.

L’urgence d’agir

Le président du Gecam déplore « des coûts supplémentaires enduits par ces contraintes qui sont répercutés sur les prix des produits et des services, contribuant à l’alimentation des tensions inflationnistes ». Pour l’organisation patronale, il est urgent d’agir, et à très court terme. Célestin Tawamba demande de faire de ces travaux « la priorité des priorités » et préconise la mise en œuvre d’un programme idoine de réhabilitation rapide des infrastructures routières, permettant à la fois d’améliorer la sécurité et la fluidité de la circulation sur ces axes ; de restaurer la compétitivité des entreprises et d’optimiser les circuits de distribution et de contenir l’inflation.

Notre Afrik