Au total, 57 organisations et personnalités ont signé une déclaration dans laquelle elles condamnent la restriction des libertés fondamentales.
Le 10 décembre 2024, une cinquantaine d’organisations et de personnalités de la société civile camerounaise ont signé une déclaration dénonçant la restriction des libertés fondamentales et la suspension des organisations de la société civile (Osc). Elles accusent le ministre de l’Administration territoriale (Minat) de mener des actions liberticides envers les Osc et la population.
Formation des OSC et médias en août 2023
Parmi les signataires de la « Déclaration de la société civile du 10 décembre 2024 », on retrouve des figures de proue comme Me Alice Nkom, le Pr Aba’a Oyono Jean Calvin, et le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, ainsi que de nombreux avocats, présidents d’organisations, universitaires, journalistes, syndicalistes, juristes et activistes. En tout, 57 organisations et personnalités ont exprimé leur ferme opposition à la suspension des Osc et à la restriction des libertés fondamentales.
Les mesures de suspension et de restriction prises par le Minat s’inscrivent dans une série d’actions similaires, intervenant particulièrement à l’approche des élections présidentielle. La société civile dénonce la suspension d’organisations telles que le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (Redhac) et Reach Out, des entités qui œuvrent pour la protection des droits humains. Le Redhac, par exemple, a fait l’objet d’un arrêté du 6 décembre 2024 portant suspension de ses activités pour trois mois.
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Des accusations de financement illicite, d’atteinte à l’intégrité du système financier international et de non-respect des obligations légales sont mises en avant. Toutefois, ces motifs évoqués pour justifier ces suspensions sont qualifiés par les Osc de « fantaisistes » et « infondés » par le organisations de la société civile. Elles soulignent que les rapports d’activités du Redhac, régulièrement envoyés aux autorités camerounaises, détaillent l’utilisation des fonds et respectent les objectifs légaux de l’organisation. L’argument selon lequel ces suspensions sont injustifiées est donc largement partagé au sein de la société civile.
Les actions du Minat sont perçues comme une atteinte grave à la stabilité et à la paix du pays. Selon les Osc, ces mesures complètent une longue liste d’atteintes aux libertés, comme l’illustrent les tentatives de contrôle des partis politiques tels que l’UPC, le CPP, et le PCRN. Elles jugent que ces actions menacent directement la paix et la stabilité du Cameroun, particulièrement à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025. Afin de protéger les libertés fondamentales, les organisations de la société civile ont mis en place une « Cellule stratégique de veille sur les libertés fondamentales », lancée le 10 décembre 2024. Cette cellule aura pour mission de surveiller et de défendre les droits des personnes et des Osc, en particulier en cette période de tensions politiques croissantes.
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Sur la déclaration, il est écrit : « en cette journée internationale des droits de l’Homme, la société civile camerounaise condamne fermement « le braquage des libertés publiques » et les tentatives répétées de restreindre l’espace civique ». La société civile camerounaise exige également la levée immédiate des mesures prises à l’encontre des Osc, soulignant qu’elles déshonorent le processus démocratique du pays. Un appel est lancé à la communauté internationale pour qu’elle porte une attention particulière à la situation des libertés fondamentales au Cameroun et exerce une pression accrue sur les autorités pour que le pays respecte ses engagements internationaux en matière de droits humains.
Notre Afrik
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