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Afrique : les fusions et acquisitions entre startups progressent de 34 % en 2024

ECONOMIE
Publié le 18 février 2025
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D’après le rapport publié par le cabinet TechCabal Insights le 13 février 2025, cette tendance a principalement été déclenchée par la rareté des financements.

En 2024, l’écosystème des startups technologiques africaines a connu une accélération du mouvement de consolidation. Selon un rapport publié par le cabinet TechCabal Insights le 13 février 2025, cette dynamique a été en grande partie provoquée par la pénurie de financements. En conséquence, les start-up ont été poussées à rechercher des économies d’échelle et des synergies pour rester viables ou atteindre la rentabilité. Le rapport, intitulé « The State of Tech in Africa – 2024 in Review », révèle que le nombre de fusions-acquisitions dans le secteur a atteint 39 opérations, marquant une hausse de 34 % par rapport à l’année précédente.

Afrique : les fusions et acquisitions entre startups progressent de 34 % en 2024

Des responsables des startups évoluant dans la distribution des produits de soins de santé

Les fusions-acquisitions ont été principalement motivées par les difficultés rencontrées par les startups africaines dans leur processus de mise à l’échelle. Alors qu’une levée de fonds est relativement simple durant la phase d’amorçage, la transition vers une phase de croissance durable nécessite non seulement des capitaux, mais aussi des économies d’échelle. Face à la frilosité des investisseurs et à un repli des fonds étrangers, de nombreuses jeunes pousses ont choisi la consolidation pour accélérer cette transition et réduire les risques.

Répartition géographique des fusions-acquisitions

Les fusions-acquisitions ont principalement eu lieu en Afrique australe, avec 16 startups acquises, suivies de l’Afrique de l’Ouest avec 10 et de l’Afrique de l’Est avec 7. L’Afrique du Nord a enregistré 4 opérations. Le rapport met également en évidence deux acquisitions internationales, avec des startups africaines basées en dehors du continent. La plus grande opération de fusion-acquisition a été réalisée entre la startup kényane Wasoko et l’égyptienne MaxAB, créant ainsi un leader du commerce électronique B2B en Afrique.

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Le secteur des technologies financières domine les fusions-acquisitions, avec 13 opérations. Suivent le SaaS (Software as a Service) avec 7 transactions, puis le commerce électronique avec 3. Ces chiffres illustrent l’importance de l’innovation technologique en Afrique, notamment dans le secteur financier.

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Expansion géographique

En plus des fusions-acquisitions, les startups africaines ont également intensifié leurs opérations d’expansion géographique. En 2024, 38 nouvelles initiatives d’expansion ont été recensées, contre seulement 16 l’année précédente. Les startups nigérianes dominent ce mouvement avec 16 expansions internationales, cherchant à se diversifier face à un environnement économique national difficile.

Les sous-régions les plus ciblées par ces expansions sont l’Afrique de l’Est, l’Afrique australe et l’Afrique du Nord, tandis que neuf start-ups ont cherché à s’implanter hors du continent. Ces mouvements sont dus à la volonté des entreprises de résister aux difficultés économiques internes et de diversifier leurs revenus.

Lire : Afrique : la levée de fonds des start-up recule de 7 % en 2024

La réduction des effectifs

En raison de la crise économique et des coûts d’exploitation élevés, 1819 employés ont été licenciés en 2024 dans l’écosystème tech africain, souvent à la suite de fermetures de start-up. La fermeture de Copia Global, une start-up kényane de commerce électronique, a entraîné la suppression de 1060 postes. Les startups africaines ont levé 2,21 milliards de dollars en 2024, répartis sur 488 deals. Cependant, les financements ont été concentrés dans quatre pays : le Nigeria, le Kenya, l’Égypte et l’Afrique du Sud, qui ont représenté plus de 83 % des financements totaux.

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