Si certains pays comme le Nigeria affichent une croissance dynamique, d’autres, comme la Côte d’Ivoire, sont appelés à moderniser leurs pratiques pour rester compétitifs.
La noix de cola, utilisée dans les boissons et produits pharmaceutiques, voit aujourd’hui sa demande croître grâce à sa diversification dans l’industrie alimentaire, cosmétique et nutraceutique. Selon un rapport publié en avril 2025 par Cognitive Market Research, sa valeur mondiale est estimée à 119 millions de dollars cette année, avec une croissance annuelle moyenne projetée de 3,3 % jusqu’en 2033. Dans ce contexte de croissance, cinq pays africains dominent la production mondiale de cette matière première.
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Le Nigeria, leader de la filière
Le Nigeria reste le premier producteur mondial de noix de cola, malgré une trajectoire marquée par des hauts et des bas. Selon le cabinet Intelpoint, la production était de 139 000 tonnes en 1961, avant de chuter à un plancher situé entre 82 000 et 95 000 tonnes entre 1994 et 2006, en raison notamment du vieillissement des arbres, de sols appauvris et d’attaques de ravageurs et de maladies. Une reprise progressive a été observée à partir de 2007, avec 100 000 tonnes, puis 162 000 tonnes en 2009, pour atteindre 183 405 tonnes en 2022. De son côté, la plateforme Tridge estime une production légèrement inférieure, à 174 100 tonnes pour la même année, ce qui représente plus de 55 % de la production mondiale.
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La Côte d’Ivoire en perte de vitesse
Longtemps considérée comme un pilier du secteur, la Côte d’Ivoire voit sa production s’éroder. Selon Tridge, elle est passée de 67 000 tonnes en 2010 à 58 640 tonnes en 2022, soit une baisse annuelle moyenne de 1,88 % sur 12 ans, représentant une chute globale de 12,5 %. Cette situation résulte d’un système de production peu structuré, fondé sur la cueillette traditionnelle dans les forêts et plantations mixtes. Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) pointe également des vergers vieillissants, une forte pression parasitaire et la disparition progressive des forêts. Malgré cela, la Côte d’Ivoire reste deuxième au rang mondial, avec 18,61 % de la production en 2022.
En troisième position, le Cameroun affiche une production constante et solide, évaluée à 48 570 tonnes en 2022, représentant 15,42 % de l’offre mondiale. Les chiffres sur les cinq dernières années montrent une légère progression, avec 47 163 tonnes enregistrées en 2018, reflétant une filière relativement stable et structurée. Classé quatrième, le Ghana a produit 24 643 tonnes de noix de cola en 2022, soit 7,82 % de la production mondiale. Depuis 2011, sa production reste au-dessus du seuil des 22 000 tonnes, témoignant d’une stabilité remarquable, malgré une filière de taille plus modeste.
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La Sierra Leone occupe la dernière place du top 5 avec 8 450 tonnes récoltées en 2022, représentant 2,68 % de la production mondiale. Toutefois, le pays connaît une progression régulière, avec une croissance moyenne annuelle de 1 % depuis 2011, année où la production atteignait 500 tonnes seulement. Malgré son faible poids sur le marché, la filière locale montre des signes d’amélioration.
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