Selon le rapport « Africa Tech Venture Capital 2024 », cette baisse des financements s’explique en grande partie par l’augmentation des taux d’intérêt.
En 2024, les start-up africaines ont récolté un total de 3,2 milliards de dollars, comprenant à la fois des financements en equity et en dette. Cela représente une diminution de 7 % par rapport à l’année précédente, selon le rapport « Africa Tech Venture Capital 2024 » publié par Partech Africa. Le rapport révèle que les fonds levés en equity restent stables à 2,2 milliards de dollars, tandis que les financements en dette ont chuté de 17 %, atteignant 1 milliard de dollars.
Facteurs de la baisse des financements en dette
Selon le rapport, la diminution des financements en dette s’explique en grande partie par l’augmentation des taux d’intérêt et l’appréciation du dollar américain, ce qui a aggravé la pression sur les monnaies locales. Les emprunts libellés en dollars ont ainsi coûté plus cher pour les start-up africaines, entraînant une hausse des charges de remboursement.
Malgré la baisse des financements, l’activité dans l’écosystème technologique africain est restée relativement stable en 2024, avec 457 transactions en equity. Ce chiffre marque une légère baisse de 3 % par rapport à l’année précédente et 77 transactions en dette, en hausse de 4 %. Les montants moyens levés ont diminué dans la plupart des phases d’investissement, notamment dans les séries A (-18 %) et B (-27 %). La phase Seed quant à elle, a connu une amélioration avec une augmentation de 26 % de la taille moyenne des tickets.
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Croissance des mégadeals malgré la baisse générale
Les financements totaux ont diminué dans toutes les phases de développement des start-up, sauf dans la phase de croissance (Growth). Le rapport révèle que les mégadeals, transactions d’un montant supérieur à 100 millions de dollars, ont connu une hausse significative, avec une augmentation de 43 % du nombre de ces transactions et une croissance de 57 % de leur valeur. Ils atteignent donc un total de 1,1 milliard de dollars, répartis entre trois mégadeals en dette et quatre en equity.
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Le Nigeria reste en tête des pays qui ont levé des fonds en equity, avec 520 millions de dollars, suivi de l’Afrique du Sud (459 millions), de l’Égypte (297 millions) et du Kenya (221 millions). Cependant, dans ces quatre pays, les « Big Four », dominent de moins en moins le marché des levées de fonds. Ils représentent 67 % du total en 2024, contre 79 % en 2023 et 72 % en 2022.
En dehors des « Big Four », des pays comme le Ghana, le Maroc et la Tanzanie ont également franchi le seuil des 50 millions de dollars levés en equity. Le secteur de la fintech reste prédominant. Il attire 1,3 milliard de dollars, soit 60 % des financements en equity. Viennent ensuite la cleantech (9 %), le commerce électronique (7 %), les services aux entreprises (7 %) et l’agritech (4 %).
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Financements en dette
Concernant les financements en dette, le Kenya est en tête avec 382 millions de dollars, suivi de l’Égypte (142 millions), de l’Afrique du Sud (132 millions) et du Ghana (118 millions). Comme les années précédentes, la cleantech reste le secteur principal bénéficiaire des financements en dette, captant 40 % des prêts, devant la fintech (34 %) et les start-up dans le domaine de la connectivité (11 %).
Le nombre d’investisseurs uniques en equity a progressé de 2 % par rapport à 2023, atteignant 583. Ces investisseurs ont été particulièrement actifs dans la phase Seed, tandis que leur participation a diminué dans les séries A et B par rapport aux années précédentes.
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