Appelées les « unités de compte africaines », cette monnaie a pour objectif de stimuler les investissements dans les projets d’énergie verte à travers le continent.
La Banque africaine de développement (BAD) prévoit de créer une nouvelle monnaie non circulante, les « unités de compte africaines » (AUA). Selon le rapport publié le 28 janvier, cette devise va être adossée aux minéraux critiques et va avoir pour objectif de stimuler les investissements dans les projets d’énergie verte à travers le continent.
Akinwumi Adesina, président de la BAD
Dans ce système, les pays africains vont être invités à mettre en commun leurs réserves minérales, telles que le lithium, le cobalt et le graphite, pour établir un taux de conversion des monnaies locales. Ensuite, des prêts vont être accordés en devises fortes (comme le dollar ou l’euro) pour financer des projets d’énergie propre. Ces prêts seront convertis en AUA à un taux de change stable, ce qui va permettre de réduire les risques liés aux fluctuations des monnaies locales. En effet, le remboursement des emprunts en devises fortes devient souvent plus coûteux pour les pays africains lorsque leurs monnaies se déprécient par rapport au dollar.
Un mécanisme de remboursement innovant
Les pays africains vont rembourser leur dette en monnaie locale à une agence de règlement, qui va ensuite devenir les minéraux sur les marchés internationaux pour obtenir des devises fortes et rembourser les créanciers. Ce modèle vise à rendre le remboursement des prêts plus prévisible et stable pour les pays africains.
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Le projet des AUA peut permettre aux pays africains de mieux exploiter leurs abondantes ressources minérales, représentant 30 % des réserves mondiales de minéraux essentiels à la transition énergétique. Pourtant, malgré ce potentiel, les pays africains ne captent actuellement que 3 % des dépenses mondiales en énergie et 2 % des investissements dans les énergies renouvelables. Selon la Banque mondiale, environ 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité.
Un besoin urgent d’investissements énergétiques
L’Agence internationale de l’énergie estime que les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs énergétiques du continent vont dépasser les 200 milliards de dollars par an d’ici 2030. En 2024, les dépenses énergétiques du continent sont estimées à 110 milliards de dollars.
Lire : Afrique : les investissements étrangers ont augmenté de 84% en 2024
Bien que le système des AUA soit destiné à attirer davantage d’investissements étrangers dans le secteur énergétique africain, le calendrier de mise en œuvre du projet n’est pas encore connu. En effet, la BAD n’a pas encore précisé les détails pratiques et il reste à déterminer dans quelle mesure cette initiative va être accessible à tous les pays africains. Actuellement, seules quelques nations qui disposent de réserves minérales essentielles à la transition énergétique, telles que la RDC, la Zambie, l’Afrique du Sud ou le Gabon, peuvent y participer. La BAD n’a pas clarifié comment les pays sans ces ressources pourraient bénéficier de ce système.
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