Pour les autorités tchadiennes, cet accord constitue une occasion de simplifier et d’optimiser ses opérations de transit.
Le Tchad et la Guinée équatoriale ont signé un accord de transport maritime et terrestre à Malabo le 13 décembre 2024. Pour le Tchad, cet accord avec la Guinée équatoriale représente une opportunité de simplifier et d’améliorer l’efficacité de ses opérations de transit. Les autorités tchadiennes estiment que cette nouvelle route va accroître la compétitivité et stimuler la croissance économique du pays. La Guinée équatoriale, de son côté, met en œuvre un programme ambitieux pour diversifier son économie, avec des investissements dans les infrastructures afin de renforcer sa position commerciale.
Signature de l’accord
Selon les autorités tchadiennes, le corridor Douala-Ndjamena, long de 1 844 km, est un véritable obstacle pour les transporteurs. Ces derniers sont régulièrement confrontés à des contrôles excessifs et à des pratiques de corruption sur la route, ce qui provoque des retards importants. En cherchant une alternative en Guinée équatoriale, le Tchad espère alléger ces contraintes et optimiser son commerce. Cette nouvelle collaboration peut avoir un impact significatif sur la compétitivité des ports camerounais.
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Diversification des routes de transit du Tchad
Le Tchad, face à ces difficultés récurrentes du corridor Douala-Ndjamena-Bangui, a décidé de diversifier ses voies d’accès vers les marchés internationaux. Ce choix a conduit le pays à se tourner vers la Guinée équatoriale, un partenaire stratégique pour la mise en place d’une nouvelle route de transit. D’après les autorités, la convention de transport routier signée en 1999 avec le Cameroun, bien qu’importante, est devenue un obstacle en raison des nombreux contrôles, de la corruption et de l’insécurité qui nuisent au bon déroulement du commerce.
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Impact sur la compétitivité des ports camerounais
La Guinée équatoriale va désormais bénéficier des flux commerciaux en provenance du Tchad, avec les produits tchadiens passant par ses ports avant d’être acheminés par voie terrestre. Le rapprochement entre N’Djamena et Malabo remet en question la position dominante du Cameroun dans la région centrale de l’Afrique. En effet, le pays, qui a longtemps dominé le transit commercial dans la sous-région, pourrait voir une partie de ses échanges déviés vers les ports équato-guinéens. Ainsi, les ports de Kribi et Douala, jusque-là incontournables, se retrouveraient en concurrence directe avec ceux de la Guinée équatoriale.
Yaoundé essaye de rattraper le coup
Dans un message adressé aux délégués régionaux de la Sûreté nationale, positionnés le long des corridors Douala-Ndjamena-Bangui, le délégué général de la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé, donne pour directive de renforcer la lutte contre les abus policiers.
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D’après les statistiques de la douane camerounaise, le Tchad et la République Centrafricaine, deux pays enclavés, font transiter chaque année des marchandises représentant respectivement 340 milliards de FCFA et 55 milliards de FCFA via les ports camerounais. Si ce trafic venait à se détourner vers la Guinée équatoriale, les pertes pour le Cameroun seraient considérables.
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