Les autorités militaires n’ont fourni aucun détail sur la formation du conseil ni sur les modalités de choix de ses membres. Ils précisent toutefois que cet organe aura pour mission d’élaborer les outils nécessaires à la transition et de contrôler le fonctionnement des institutions instaurées pour cette phase provisoire.
En Guinée-Bissau, les forces armées à l’origine du coup d’État du 26 novembre ont annoncé, jeudi 4 décembre, la mise en place d’un Conseil national de transition. Ce nouvel organe, créé par une résolution diffusée par le Haut commandement militaire, est présenté comme une structure destinée à accompagner la période transitoire. Ils affirment avoir agi pour éviter ce qu’ils qualifient de «menace de guerre civile à dimension ethnique» dans un contexte électoral particulièrement tendu.

La veille de la publication des premiers résultats provisoires de la présidentielle et des législatives, programmée le 27 novembre, des militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo, à la tête du pays depuis 2020. Le scrutin, organisé dans ce petit État lusophone d’Afrique de l’Ouest, a été immédiatement suspendu. Depuis le coup d’État, les militaires ont confié la conduite du pays au général Horta N’Tam, proche de l’ancien chef de l’État, désigné pour présider une transition annoncée pour un an. Un Premier ministre de transition a également été nommé.
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Un Conseil de transition aux contours encore flous
Dans leur résolution, les militaires annoncent la création d’un Conseil national de transition, présenté comme un espace de concertation politique et un outil de supervision des institutions transitoires. Le document reste toutefois flou. Aucune indication n’est donnée sur la composition du conseil, ni sur les critères retenus pour sélectionner ses membres. Les militaires expliquent que cette structure doit préparer les «instruments de transition» et surveiller l’action des organes mis en place durant cette période exceptionnelle.
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Revenant sur les événements du 26 novembre, le Haut commandement évoque une situation politique «extrêmement préoccupante», alimentée selon lui par des contestations électorales susceptibles de dégénérer en violences intercommunautaires. «Les forces armées ont encore une fois dû intervenir, entraînant un nouvel effondrement de l’ordre constitutionnel», affirment les militaires, qui défendent leur action comme un acte visant à préserver la cohésion nationale.
Notre Afrik avec AFP







