À la veille de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel du 12 octobre, des rassemblements pacifiques organisés à l’appel du candidat de l’opposition Issa Tchiroma ont été dispersés par les forces de l’ordre faisant des victimes et une centaine d’interpellations à Douala.
Dans la capitale économique du Cameroun, des rassemblements pacifiques organisés à l’appel du candidat de l’opposition Issa Tchiroma ont été dispersés par les forces de l’ordre dimanche 26 octobre avant de virer parfois à l’affrontement. L’usage de gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles ont été enregistrés, d’après des témoins, alors que le pays attend la proclamation officielle des résultats de la présidentielle ce lundi 27 octobre.
Dans les quartiers de New Bell et Nkoulouloun, à Douala, les forces de sécurité ont dispersé les partisans d’Issa Tchiroma à coups de gaz lacrymogènes. Les manifestants répondaient à l’appel à la « défense de la victoire » lancée par leur candidat. Certains d’entre eux ont affirmé avoir retrouvé des douilles de munitions après des tirs près de la gendarmerie de Nkoulouloun, sans qu’il soit possible de confirmer ces affirmations de manière indépendante.

Garoua en ébullition
Dans la ville de Garoua, bastion du candidat de l’opposition, plusieurs centaines de sympathisants ont défilé drapeaux à la main et banderoles “Tchiroma 2025” brandies. Ils scandaient : « Au revoir Paul Biya, Tchiroma arrive », estimant que leur candidat aurait obtenu 54,8 % des suffrages, contre 31,3 % pour le président sortant.

La gendarmerie a finalement dispersé la foule après deux heures de manifestations. Issa Tchiroma a par ailleurs déclaré, dans une vidéo publiée dimanche, que des militaires auraient tenté de l’extraire de son domicile dans la matinée.
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Yaoundé sous haute surveillance
Dans la capitale Yaoundé, les autorités ont renforcé la présence policière aux carrefours et points stratégiques. Malgré un arrêté préfectoral interdisant toute manifestation pendant 72 heures, des attroupements ont eu lieu dans plusieurs quartiers. À Tsinga, des témoins évoquent plusieurs arrestations parmi les participants.
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Lors d’une conférence de presse samedi, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji a accusé les organisateurs de ces rassemblements de favoriser une crise sécuritaire et de préparer un projet insurrectionnel.
Notre Afrik avec AFP







