Dans une vidéo publiée dans la nuit de lundi à mardi sur sa page Facebook, le candidat du FSNC a déclaré qu’il va diffuser prochainement un rapport détaillé présentant les résultats région par région.
L’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et candidat à la présidentielle de 2025 sous la bannière de son parti politique, le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), a annoncé, dans une vidéo publiée dans la nuit de lundi à mardi sur sa page Facebook, avoir remporté le scrutin de dimanche 12 octobre. Cette déclaration intervient alors que les résultats officiels ne seront publiés que dans environ deux semaines. « Notre victoire est sans équivoque et doit être reconnue », a-t-il affirmé, exhortant le pouvoir en place à « admettre la volonté du peuple » sous peine de « faire sombrer le pays dans le chaos ». « Les Camerounais ont tranché, et leur choix doit être respecté », a ajouté le candidat, promettant de diffuser prochainement un rapport détaillé présentant les résultats région par région.

Même si la loi autorise la publication des procès-verbaux issus des bureaux de vote, l’annonce de résultats avant la décision du Conseil constitutionnel demeure illégale. « C’est une limite qu’il ne faut pas franchir », a rappelé dimanche soir Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, lors d’un point de presse.
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Attente et soupçons de fraude
Pour l’heure, les autorités n’ont fourni ni le taux de participation ni la date exacte de proclamation officielle, prévue au plus tard le 26 octobre par le Conseil constitutionnel. Des inquiétudes persistent au sein de l’opposition quant à de possibles irrégularités en faveur du président sortant Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 43 ans et régulièrement réélu avec plus de 70 % des suffrages.
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Lors du précédent scrutin présidentiel, en 2018, Maurice Kamto, arrivé deuxième, s’était également autoproclamé vainqueur dès le lendemain du vote. Il avait ensuite été arrêté, tout comme plusieurs de ses partisans, dont certains demeurent encore derrière les barreaux après avoir été dispersés par les forces de l’ordre lors des manifestations.
Notre Afrik avec AFP