Réunis à Dakar à l’occasion de la 14ᵉ session du Conseil des ministres africains de l’eau, les participants ont adopté un cadre stratégique ambitieux. Ce référentiel vise à renforcer la capacité du continent à faire face aux défis croissants liés au changement climatique et à la pression démographique.
L’Afrique vient de franchir un tournant majeur dans la gestion de ses ressources en eau. À l’issue de la 14ᵉ session du Conseil des ministres africains de l’eau (AMCOW), qui s’est tenue à Dakar, les États membres ont adopté un cadre stratégique ambitieux : la Vision africaine de l’eau à l’horizon 2063. Ce référentiel vise à renforcer la capacité du continent à faire face aux défis croissants liés au changement climatique et à la pression démographique.
Fruit de plusieurs années de concertation, ce document stratégique entend réinventer la gouvernance de l’eau sur le continent africain. En plaçant la ressource hydrique au cœur des priorités économiques, sociales et environnementales, cette vision entend faire de l’eau un levier de transformation durable. Le Sénégal, pays hôte et président en exercice de l’AMCOW, a joué un rôle central dans la finalisation de cette feuille de route. « C’est un moment historique pour notre continent », a déclaré Cheikh Tidiane Dièye, ministre sénégalais de l’Hydraulique, saluant l’adoption du texte sur son sol.
Des priorités basées sur l’autonomie, l’innovation et la coopération
La Vision 2063 repose sur plusieurs piliers stratégiques tels que la gestion intégrée des ressources : pour optimiser l’utilisation de l’eau à travers les secteurs. L’autonomie financière, l’innovation technologique et la coopération régionale. Ces axes traduisent une volonté forte de bâtir une approche cohérente, responsable et durable.
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L’un des objectifs majeurs de cette initiative est de permettre à l’Afrique de parler d’une seule voix dans les négociations internationales sur l’eau. En se dotant de son propre référentiel, le continent peut désormais mieux défendre ses intérêts stratégiques, en lien avec la sécurité alimentaire, la santé publique et la paix régionale.
Forte mobilisation politique et institutionnelle
La session de Dakar a rassemblé près de 30 délégations ministérielles, un niveau de participation salué par les organisateurs comme l’un des plus élevés de l’histoire de l’AMCOW. Les travaux, menés dans un climat de collaboration, ont permis une adoption rapide des résolutions, qui seront ensuite soumises à l’Union africaine pour validation finale lors du prochain sommet des chefs d’État.
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En parallèle, les ministres présents ont acté plusieurs mesures pour renforcer l’AMCOW en tant qu’organe continental de référence. Le secrétariat, basé au Nigéria, bénéficiera d’un soutien accru à travers le règlement des arriérés de cotisations des États membres, une augmentation progressive des contributions nationales et une réforme institutionnelle visant à améliorer son efficacité.
