Centrafrique : Touadéra plaide pour des financements concessionnels pour le PND

Centrafrique : Touadéra plaide pour des financements concessionnels pour le PND

Le président centrafricain a déclaré que ce projet, doté d’un budget de 12 milliards de dollars, vise à relancer l’économie d’un pays durement éprouvé par des années de conflits et une forte dépendance à l’aide extérieure.

Depuis ce dimanche 14 septembre, Casablanca sert de cadre à une table ronde dédiée au Plan national de développement (PND) 2024-2028 de la République centrafricaine (RCA). Ce rendez-vous stratégique, doté d’un budget de 12 milliards de dollars (environ 11,2 milliards d’euros), ambitionne de relancer un pays longtemps affaibli par des conflits récurrents et une forte dépendance à l’aide internationale.

Centrafrique : Touadéra plaide pour des financements concessionnels pour le PND

Une coopération maroco-centrafricaine mise en lumière

Organisée sous la coprésidence du président Faustin-Archange Touadéra et des autorités marocaines, la rencontre a rassemblé un large éventail d’acteurs économiques (bailleurs de fonds internationaux, investisseurs privés et institutions financières multilatérales).

Dans son discours, le chef d’État centrafricain a justifié le choix du Maroc en soulignant la qualité des liens historiques entre les deux pays, mais aussi l’engagement du roi Mohammed VI en faveur de la prospérité et de l’intégration africaine. Faustin-Archange Touadéra a également affirmé sa volonté de s’inspirer de modèles africains de réussite économique pour attirer des capitaux étrangers à fort impact.

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Un potentiel humain sous-exploité

La République centrafricaine mise sur ses abondantes ressources naturelles pour convaincre les investisseurs : or, fer, cobalt, lithium, uranium, sans oublier un potentiel hydroélectrique estimé à 2 000 MW et de vastes terres agricoles encore sous-développées. Faustin-Archange Touadéra a toutefois mis en garde en affirmant que « ce potentiel ne portera ses fruits que si nous créons des emplois, développons les infrastructures et renforçons les services publics ». Avec près de 50 % de sa population âgée de moins de 15 ans, le pays dispose d’un dividende démographique qu’il lui faudra transformer en moteur de croissance.

Lire : Cemac : Denis Sassou-Nguesso succède à Faustin-Archange Touadéra

Intervenant lors de la table ronde, la ministre marocaine de l’Économie, Nadia Fettah Alaoui, a insisté sur la nécessité de bâtir des partenariats durables et équilibrés. Elle a désigné plusieurs secteurs prioritaires : énergie, agriculture, digitalisation et infrastructures. Le Fonds monétaire international (FMI) a rappelé les défis budgétaires persistants de la RCA. Le représentant de l’institution, Samba Mbaye, a souligné que le pays reste largement tributaire de l’aide extérieure et de financements internes onéreux. Il a appelé à un recours accru aux dons et prêts concessionnels, seul moyen selon lui d’éviter un impact social aggravé.

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