Cette attaque perpétrée à Ntoyo, dans le Nord-Kivu, dans la nuit du 9 au 10 septembre, a fait 89 morts et plusieurs blessés.
Dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 septembre, une violente attaque attribuée au groupe armé ADF a coûté la vie à au moins 89 personnes dans le village de Ntoyo, situé dans la région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RD Congo). Les victimes, principalement des civils, participaient à des funérailles lorsque les assaillants ont frappé. Le nombre de morts pourrait encore augmenter selon les autorités.
Face à cette tragédie, l’Union africaine (UA) a fermement dénoncé cette attaque sanglante. Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’UA, a qualifié cet acte de « terroriste » et a rappelé que de telles violences récurrentes contre les populations civiles constituent des violations graves du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Il a appelé à ce que les responsables soient traduits en justice afin de mettre fin à l’impunité qui alimente ces atrocités.
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Détails sur l’attaque de Ntoyo
Selon Samuel Kagheni, président de la société civile locale, la majorité des victimes étaient présentes à une cérémonie funéraire lorsque les assaillants ont ouvert le feu. Certains ont été tués par balle, d’autres brûlés vifs dans leurs maisons, tandis que des personnes tentant de fuir ont été abattues. L’attaque a également entraîné l’incendie d’au moins 14 habitations et fait quatre blessés.
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Le secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero, est riche en gisements d’or, attirant diverses milices et groupes criminels. Les ADF sont également impliqués dans le pillage et la contrebande de produits agricoles dans le territoire voisin de Beni. Si l’opération Shujaa a permis d’améliorer la sécurité sur certaines routes stratégiques reliant Butembo et Beni à la frontière ougandaise, elle n’a pas réussi à éliminer complètement les attaques contre les populations civiles.