L’opération concernait quatre catégories de titres, incluant un bon du Trésor à échéance de 364 jours ainsi que trois obligations arrivant à maturité dans 3, 5 et 7 ans.
Le gouvernement ivoirien a mobilisé 66 milliards de francs CFA (environ 113 millions de dollars) à l’issue d’une nouvelle émission de titres publics sur le marché régional de l’UEMOA. Selon les résultats publiés par UMOA-Titres ce mardi 6 mai 2025, cette opération a permis de dépasser l’objectif initial fixé à 60 milliards, mais les investisseurs ont privilégié les échéances courtes.

L’opération portait sur quatre types de titres, dontun bon du Trésor d’une durée de 364 jours et trois obligations à échéances de 3, 5 et 7 ans. Toutefois, seuls les titres à un et trois ans ont suscité un intérêt notable. L’obligation à cinq ans n’a enregistré aucune souscription, tandis que seulement 1,7 milliard FCFA ont été levés via l’obligation à sept ans.
Des rendements en hausse
Le rendement moyen pondéré du bon à un an s’élève à 7,13 %, en nette hausse par rapport aux 6,65 % enregistrés lors de la précédente adjudication. Le taux marginal est monté à 6,69 %, soit une progression de 31 points de base en une semaine.
Concernant les obligations, le taux à trois ans atteint 7,66 %, tandis que celui à sept ans se fixe à 7,51 %.
La demande totale exprimée par les investisseurs a culminé à 105,4 milliards FCFA, offrant un taux de couverture de 175,7 %. Malgré cela, le Trésor n’a retenu que 62,6 % des propositions. Ce niveau relativement bas d’absorption pourrait traduire une sélection rigoureuse des offres ou une réticence à accepter des conditions financières jugées coûteuses.
Un financement sous pression
Cette émission intervient alors que la Côte d’Ivoire fait face à des besoins de financement importants. En mai, le pays doit honorer 117,8 milliards FCFA au titre du service de la dette, selon les chiffres d’UMOA-Titres. Le manque d’intérêt pour les obligations de long terme pourrait entraver les efforts visant à allonger la maturité moyenne de la dette publique.
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L’augmentation des taux constatée en Côte d’Ivoire reflète une dynamique plus large à l’échelle de la sous-région. À titre d’exemple, le Sénégal a émis, le 2 mai, des bons du Trésor à 364 jours avec un taux de 6,73 %, contre 6,38 % pour la Côte d’Ivoire une semaine plus tôt. Cette évolution témoigne d’une hausse généralisée du coût de financement à court terme dans l’espace UEMOA.