Lors du congrès du 3 octobre, la réforme, adoptée par 236 voix favorables sur 257 parlementaires présents, ne prendra effet qu’après la prochaine élection présidentielle.
Réunis en congrès vendredi 3 octobre 2025, les députés et sénateurs tchadiens ont approuvé une modification de la Constitution, adoptée par référendum le 29 décembre 2023. Cette révision prévoit notamment le passage du mandat présidentiel de cinq à sept ans, désormais renouvelable sans limitation.
Le projet, porté par le Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Mahamat Idriss Déby Itno, a recueilli 236 suffrages favorables sur 257 parlementaires présents, sans aucune opposition. Le scrutin, initialement fixé au 13 octobre, a été avancé. L’ancienne version de la Constitution établissait un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Mise en application à partir de la prochaine présidentielle
La prolongation du mandat présidentiel ne prendra effet qu’à compter de la prochaine élection. Cependant, une partie de l’opposition a manifesté son désaccord. Les élus du Rassemblement national des démocrates tchadiens-Le Réveil (RNDT), dirigé par l’ex-Premier ministre Albert Pahimi Padacké, ont quitté l’hémicycle avant le vote. Dans une correspondance adressée à ses collègues, ce dernier a dénoncé une réforme jugée “inconstitutionnelle et autoritaire”.
Lire : Coopération : le Tchad et le Bénin signent un accord d’exemption
Mahamat Idriss Déby Itno avait pris le pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué au front après trois décennies de règne. Installé par l’armée comme président de transition, il a ensuite été élu en mai 2024, lors d’un scrutin marqué par la contestation et le boycott d’une grande partie de l’opposition.
