Le Premier ministre Mwigulu Nchemba a annoncé que les fonds prévus pour les célébrations seront réaffectés à la réparation des bâtiments et infrastructures endommagés après les violences post-électorales.
Les autorités de Tanzanie ont décidé de suspendre les festivités prévues le mois prochain pour marquer l’anniversaire de l’indépendance. Cette décision intervient alors que le gouvernement accuse les partis d’opposition de préparer des actions destinées à perturber l’événement, selon des informations relayées ce mardi 25 novembre depuis Dar es Salaam par l’agence APA.

Le Premier ministre, Mwigulu Nchemba, a précisé que le budget initialement réservé aux célébrations serait redirigé vers la réparation de bâtiments publics et d’infrastructures endommagés lors des violences survenues après les élections. Ces affrontements, qui ont duré plusieurs semaines, ont laissé d’importants dégâts dans certaines régions.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Appels à manifester le jour de l’Indépendance
De son côté, l’opposition, appuyée par plusieurs organisations de la société civile, appelle la population à descendre dans la rue le 9 décembre, jour de l’Indépendance. Elle souhaite ainsi dénoncer la mort de plusieurs manifestants tués par les forces de sécurité dans la foulée du scrutin.
Les organisations de défense des droits humains affirment que les violences post-électorales auraient fait plusieurs centaines de morts, une répression qu’elles condamnent avec vigueur. En réponse, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une commission chargée d’enquêter sur ces évènements.
Lire : Tanzanie : la présidente ordonne une enquête approfondie sur les morts électorales
Une élection contestée
La présidente Samia Suluhu Hassan, investie au début du mois après avoir obtenu 98 % des suffrages, fait face à une contestation grandissante. Ses adversaires dénoncent un scrutin dépourvu de crédibilité, une critique partagée par certains observateurs internationaux, qui ont relevé de graves irrégularités. Plusieurs candidats majeurs, dont Tundu Lissu, avaient été écartés de la course à la présidence.







