Sénégal : la jeunesse en première ligne à l’AFSF 2025

Sénégal : la jeunesse en première ligne à l'AFSF 2025

Pendant cinq jours, l’enjeu du Forum des systèmes alimentaires africains sera de favoriser les échanges et de faire émerger des solutions novatrices.

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a officiellement inauguré ce lundi 1ᵉʳ septembre le Forum africain des systèmes alimentaires (AFSF, sigle en anglais). Cet évènement est consacré à l’agriculture africaine. La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de plusieurs personnalités de haut rang, dont Paul Kagame, président du Rwanda, Haile Mariam Dessalegn, ancien chef du gouvernement éthiopien, ainsi que Mabouba Diagne, ministre sénégalais de l’Agriculture.

La jeunesse au cœur des priorités agricoles

Dans un contexte où l’Afrique détient la population jeune la plus nombreuse au monde, les organisateurs ont choisi de mettre cette année la jeunesse au centre des discussions. L’objectif est de souligner le rôle stratégique des jeunes dans le futur du secteur agricole, qui représente près de 25 % du PIB du continent.

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Avec une croissance démographique soutenue, des besoins alimentaires en forte augmentation et des enjeux nutritionnels pressants, la jeunesse africaine est appelée à jouer un rôle clé dans la transition agroalimentaire. Elle représente non seulement un vivier de main-d’œuvre, mais aussi un levier d’innovation pour bâtir une souveraineté alimentaire durable, en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations.

Une mobilisation continentale pour l’agriculture

Ce forum continental est coordonné par un consortium de 33 partenaires, parmi lesquels figure l’Alliance pour une Révolution verte en Afrique (AGRA). L’édition de cette année se déroule sous le thème « La jeunesse africaine : moteur de la coopération, de l’innovation et de la transformation des systèmes agroalimentaires ».

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Jusqu’au 5 septembre, environ 6 000 participants issus de plus de 80 pays sont attendus à Dakar. Représentants d’ONG, chercheurs, entrepreneurs agricoles et acteurs institutionnels vont se pencher sur des thématiques majeures telles que l’accès à la terre, le financement agricole, l’innovation technologique, ou encore la transformation numérique du secteur.

Les obstacles à surmonter pour les jeunes entrepreneurs

Les intervenants révèlent que malgré les opportunités, de nombreux freins subsistent. L’accès au crédit demeure un obstacle majeur, comme le souligne Claudia Senghor, agro-entrepreneure et créatrice de contenu connue sous le nom d’Agrobabe. « Il existe encore des barrières à l’investissement, tant du côté des institutions que du secteur privé. Cela ralentit considérablement les initiatives », explique-t-elle.

Vers une nouvelle stratégie continentale

Ce sommet est également l’occasion pour les responsables politiques, les représentants du secteur privé, les organisations paysannes et les partenaires techniques et financiers de faire le point sur la nouvelle orientation stratégique de l’Union africaine en matière d’agriculture.

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Au cœur des échanges figure notamment le nouveau Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), qui couvrira la période 2026-2035. Cette feuille de route, présentée comme une relance du cadre agricole continental, va être discutée à travers des ateliers, des panels thématiques et des sessions de haut niveau.

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