La force des Nations unies dispose aujourd’hui d’environ 11 500 militaires stationnés en République démocratique du Congo.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, vendredi 19 décembre à l’unanimité, une résolution prorogeant d’un an le mandat de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Cette décision prolonge la présence des Casques bleus jusqu’au 20 décembre 2026, dans un contexte sécuritaire toujours tendu dans l’est du pays, malgré la signature récente d’un accord de paix à Washington. La mission onusienne compte actuellement près de 11 500 soldats déployés sur le territoire congolais.

Un soutien américain maintenu à la mission onusienne
La MONUSCO figure parmi les rares opérations de maintien de la paix bénéficiant encore de l’appui des États-Unis sous l’administration de Donald Trump. Washington entend jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de l’accord de paix qu’il a contribué à négocier entre Kinshasa et Kigali. Toutefois, sur le terrain, la situation reste volatile, notamment en raison des actions du groupe armé M23, appuyé par le Rwanda, qui a pris le contrôle de villes stratégiques comme Goma et Bukavu en début d’année.
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Reprise des combats malgré l’accord de Washington
Début décembre, alors même que la RD Congo et le Rwanda finalisaient un accord de paix sous médiation américaine, le M23 a lancé une nouvelle offensive dans la province du Sud-Kivu, le long de la frontière burundaise. Le 10 décembre, le groupe armé s’est emparé d’Uvira, une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, stratégique pour le contrôle de la frontière terrestre avec le Burundi, allié militaire de Kinshasa.
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Sous la pression des États-Unis, le M23 a annoncé un retrait de la localité. Toutefois, selon des sources locales et sécuritaires, des éléments du groupe, notamment des policiers et des agents de renseignement, y étaient encore présents quelques jours plus tard.
Des accusations de sabotage du processus de paix
À New York, les discussions autour du renouvellement du mandat de la MONUSCO ont été marquées par de vives critiques. Lors de la réunion du Conseil de sécurité, la diplomate américaine Jennifer Locetta a dénoncé les actions du Rwanda et du M23, estimant qu’elles compromettent sérieusement les efforts visant à instaurer une paix durable à l’est de la RD Congo.
Notre Afrik avec AFP








