Niger : 91 ex-combattants de Boko Haram réintégrés dans la société

Niger : 91 ex-combattants de Boko Haram réintégrés dans la société

Cette sortie constitue la septième vague du programme de réinsertion (DDR) lancé par les autorités nigériennes, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

Au Niger, quatre-vingt-onze anciens membres de Boko Haram, dont 33 enfants, ont quitté mardi 21 octobre le centre de réinsertion de Goudoumaria, dans la région de Diffa (sud-est). Cette sortie marque la septième vague du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) mis en œuvre par les autorités nigériennes, selon une annonce du ministère de l’Intérieur publiée ce vendredi 24 octobre.

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Des engagements solennels de renonciation à la violence

Lors d’une cérémonie officielle présidée par le gouverneur de Diffa, le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma, les 91 bénéficiaires, parmi eux 40 hommes, 18 femmes et 33 enfants, ont prêté serment sur le Coran. Ils se sont engagés à renoncer définitivement à la violence et à toute affiliation à Boko Haram ou à d’autres groupes extrémistes. Cette étape symbolique confirme leur volonté de réintégrer pacifiquement la société nigérienne.

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Organisée à Goudoumaria puis à Diffa, la cérémonie a également été l’occasion de remettre aux ex-combattants des kits d’appui destinés à favoriser leur autonomie économique. Ces outils devraient leur permettre de démarrer des activités génératrices de revenus et de faciliter leur retour à une vie stable. Le coordonnateur national des programmes de stabilisation, le procureur de la République et plusieurs responsables locaux ont rappelé l’importance du respect des engagements pris sous serment.

Des formations et un suivi psychologique

Avant leur sortie, les bénéficiaires ont suivi un accompagnement psychologique ainsi que des formations professionnelles dans plusieurs domaines. L’objectif : leur offrir les compétences nécessaires à une intégration sociale et économique réussie. Ce processus s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, qui combine actions militaires et programmes de déradicalisation dans la région du lac Tchad, encore marquée par les activités de Boko Haram.

Lire : Tchad : fin d’une contre-offensive contre Boko Haram

Avec cette nouvelle vague de réinsertion, le Niger réaffirme son engagement en faveur d’une approche globale et inclusive de la sécurité. En donnant une seconde chance à ces anciens membres de groupes armés, le pays mise sur la réconciliation et la reconstruction sociale comme piliers durables de la paix.

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